Ivar Ch’Vavar, un poète à l’ancienne

Ivar Ch’Vavar, un poète à l’ancienne
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En matière de typographie, la Picardie est gâtée ; on y retrouve notamment Le démocrateun des derniers journaux imprimés au plomb, à Vervins, dans l’Aisne, et deux petites maisons d’édition : L’arbrecréé par le regretté poète-imprimeur Jean Le Mauve, et voix de garage, à Nogent-sur-Oise. A l’origine, cette dernière était uniquement censée proposer de la poésie.

Le reste après cette annonce

« Publier des ouvrages entièrement réalisés à la main, depuis la composition en plomb mobile jusqu’à la fabrication de la brochure pliée et cousue main, présente une incroyable contrainte de temps »explique son fondateur, le bouillant poète Vincent Guillier, ancien libraire des bords de Seine. « Chaque travail me prend deux mois de travail à temps plein. L’impression est réalisée sur une presse mécanique de 1870 avec des encres recyclées. Je suis donc obligé, parallèlement à mon activité de fabricant, de récupérer du matériel ancien dans toutes les anciennes imprimeries de France. »

Il exerce l’essentiel de son activité seul, sans aucune subvention. Il fabrique, vend et rachète des stocks de vieux papiers ; certains trains ont parfois plus de cinquante ans. Il distribue ses petits livres – tirés à 500 exemplaires – dans des librairies indépendantes. Il a publié à ce jour une quarantaine d’opus, ouvrages inédits ou textes méconnus de grands auteurs (Apollinaire, Simone Weil, Sade, Twain, etc.).

Le dernier, Bandes passantes, est l’œuvre d’Ivar Ch’Vavar, né Pierre Ivart, poète français et picard. Un livre délicieux. Délicatement érotiques et assez rock’n’roll, les poèmes d’Ivar Ch’Vavar ne sont pas loin des paroles de Richard Brautigan, William Burroughs et Patti Smith.​


Bandes passantesIvar Ch’vavar, Voix de garage, 21 pages, 10 euros.

 
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