Le Palais provincial situé à Arlon dispose d’un ouvrage de référence. Un souhait du gouverneur, soutenu par la province et publié par Weyrich. Un livre qui retrace l’histoire des lieux mais aussi de ceux qui l’ont occupé.
BulletinD’ACCORD
Recevez notre newsletter pour ne rien manquer de l’actualité, du sport et de nos spectacles
160 pages, cinq auteurs, de nombreuses photos mais surtout une foule de faits historiques et d’anecdotes qui retracent l’histoire du Luxembourg belge, à travers ce bâtiment (le palais provincial) et les gouverneurs qui se sont succédé depuis l’indépendance de la Belgique et la scission. du duché de Luxembourg, neuf ans plus tard.
Dans sa préface, le Gouverneur Olivier Schmitz rappelle l’attachement des Luxembourgeois à leur territoire dont ce palais est un symbole.
L’ouvrage est divisé en quatre parties : histoire, biographies des gouverneurs du Luxembourg, collections d’œuvres d’art exposées au palais et description de la fonction de gouverneur et de l’institution provinciale.
L’historien Philippe Raxhon, absent lors de la présentation, retrace magistralement les années 1830-1839 où le duché de Luxembourg, propriété personnelle de Guillaume d’Orange, fut revendiqué par la Belgique qui venait de se libérer des Pays-Bas. De par sa proximité avec le Luxembourg, Arlon devient le siège temporaire des institutions. Mais Arlon n’est pas prêt.
Et suite à la pression de la France, qui ne voulait pas laisser à la Prusse un axe potentiel d’invasion, la route Longwy-Liège et tout le district d’Arlon seraient belges.
Un gouverneur assassiné !
Cet endroit a également connu des drames. En 1901, le gouverneur Orban de Xivry est assassiné par un employé provincial déséquilibré à l’intérieur même du palais. Il s’agit de l’un des événements les plus dramatiques qu’ait connu l’édifice depuis les deux guerres mondiales. Durant une occupation, faut-il fuir, résister ou accepter de collaborer lorsqu’on occupe un poste comme celui de gouverneur ?
Durant la Seconde Guerre mondiale, René Greindl est nommé gouverneur après que son prédécesseur ait opté pour l’exode.
Au-delà de l’histoire, l’architecture, la décoration et les œuvres d’art exposées au palais provincial ont retenu toute l’attention d’Emmanuel Grégoire. Un inventaire indispensable.
Enfin, Geoffrey Grandjean, professeur de droit et de sciences politiques à l’ULiège a conclu en prédisant que si les provinces devaient un jour disparaître, il y a fort à parier qu’au Luxembourg, la supra-communautaire qui s’exprimera alors, sera à l’échelle de la province. car les habitants sont attachés à cette identité.
