CRITIQUE – Dans ces textes à la puissante saveur finlandaise, on retrouve le goût de l’auteur pour les escapades, les êtres fantaisistes et la vie dans les petites îles du nord.
«J’ai toujours rêvé de voyager léger, une petite valise que l’on balance nonchalamment à bout de bras, en marchant d’un pas vif mais sans hâte, par exemple dans un hall d’aéroport, en croisant une foule de gens nerveux traînant de lourds bagages.» Il existe mille façons de s’évader dans les nouvelles écrites par Tove Jansson. Celle de cet homme qui décide de quitter sa morne existence et qui embarque pour une croisière est une parmi d’autres. L’homme qui rêvait d’être seul, libre de tout, finira par se rendre compte que nous sommes souvent rattrapés par des personnes indésirables partout où nous allons.
Ce texte donne son titre au recueil du romancier finlandais, connu pour être le créateur des Moomins, ces personnages blancs comme neige qui ont donné naissance à une série de contes symboliques et philosophiques d’une grande puissance onirique. Mais Tove Jansson (1914-2001) est aussi l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages pour adultes, dont le merveilleux Le livre d’un été
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