L’arrêt de la cour d’appel de Bruxelles est “historique”, s’est félicité l’avocat des cinq plaignants, aujourd’hui septuagénaires.
Publié le 12/02/2024 14:22
Mis à jour le 12/02/2024 14:22
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L’État belge a été condamné, lundi 2 décembre, comme ancienne puissance coloniale au Congo (actuelle République démocratique du Congo) pour l’enlèvement de leurs mères et le placement forcé de cinq jeunes filles métisses avant l’indépendance de 1960. jugement de première instance rendu en 2021, la Cour d’appel de Bruxelles a estimé que les faits n’étaient pas prescrits, et que ces « des enlèvements systématiques » en fonction de l’origine constituée “un crime contre l’humanité”conformément au droit international applicable en 1946, après la Seconde Guerre mondiale.
“Nous avons gagné, c’est une victoire totale”a réagi auprès de l’AFP Michèle Hirsch, l’avocate de ces cinq femmes aujourd’hui septuagénaires, Léa, Monique, Noëlle, Simone et Marie-José. “Le jugement est historique, c’est la première fois qu’un Etat colonial, la Belgique en l’occurrence, est condamné pour un crime commis lors de la colonisation qualifié de crime contre l’humanité et donc non prescrit”a expliqué l’avocat.
L’État belge est condamné à réparer le préjudice moral des plaignants et à les indemniser à hauteur de 50.000 euros chacun, somme réclamée dans la plainte déposée en 2020. Ce procès était le premier en Belgique à mettre en lumière le sort réservé à Métis nés dans les anciennes colonies belges (Congo, Rwanda et Burundi). La plupart d’entre eux n’étaient pas reconnus par leur père et ne devaient pas se mêler aux Blancs ou aux Africains.
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