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Evo Morales accuse le gouvernement d’ignorer son offre de dialogue

Bolivie

Evo Morales accuse les autorités d’ignorer son offre de dialogue

L’ancien président Evo Morales accuse le gouvernement bolivien d’ignorer sa demande de dialogue pour mettre fin aux manifestations et aux blocus.

Publié aujourd’hui à 00h33

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Au deuxième jour de sa grève de la faim, l’ancien président bolivien Evo Morales a accusé le gouvernement d’ignorer sa demande de dialogue pour mettre fin à un mois de manifestations qui ont culminé vendredi avec la prise en otage de 200 soldats.

Dans la foulée, le ministère de la Défense a déclaré dans un communiqué « condamner fermement la prise de contrôle armée et violente d’unités militaires », sans plus de précisions sur le sort des otages.

« J’ai demandé un dialogue immédiat et la mise en place de deux tables de dialogue (…) Et la réponse du gouvernement a été d’arrêter (…) les camarades et de les emmener à La Paz », a-t-il déclaré. a déclaré dimanche dans un bref entretien à l’AFP.

Ses partisans ont commencé à bloquer les principales routes du pays le 14 octobre pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une « persécution judiciaire » contre leur leader, visé par une enquête pour le viol présumé d’une jeune fille de 15 ans. . Ils exigent désormais également la démission du président Luis Arce, qu’ils accusent d’être responsable de la pénurie de carburant que connaît la Bolivie, faute de devises étrangères pour l’acheter.

« Persécution totale »

Vendredi, la police, appuyée par l’armée, est parvenue à débloquer une route près de Parotani (centre), un axe clé reliant Cochabamba, capitale du département du même nom et fief politique d’Evo Morales, à la capitale administrative La Paz. Dix-neuf policiers ont été blessés et 66 civils arrêtés au cours de l’opération, selon les autorités.

“C’est une persécution totale”, a dénoncé dimanche Evo Morales, ancien cultivateur de coca et premier indigène à avoir gouverné la Bolivie (2006-2019). Vendredi, il a annoncé entamer une grève de la faim pour exiger un dialogue avec le gouvernement du président Arce afin qu’il « mette en place (…) des comités de discussion politique et économique ».

Le président Arce a assuré le même jour qu’il continuerait à travailler « jusqu’à libérer » la ville de Cochabamba, où le carburant se fait de plus en plus rare et où les prix montent en flèche en raison des blocages routiers.

Le gouvernement se dit prêt à dialoguer

La ministre de la Présidence, Maria Nela Prada, a déclaré samedi dans un communiqué que le bureau du médiateur de l’État négociait un dialogue. Le gouvernement est disposé au dialogue, mais « pour aborder les questions qui concernent le pouvoir exécutif et non les autres organes de l’État », a-t-elle souligné.

Maria Nela Prada a indiqué que dans d’autres appels au dialogue, Evo Morales avait posé comme condition la résolution de la question de sa candidature aux élections de 2025. Les tensions se sont aggravées vendredi lorsque 200 militaires ont été “pris en otage” dans trois casernes par des partisans d’Evo Morales, à Cochabamba, selon un communiqué du ministère bolivien des Affaires étrangères.

Ancien allié d’Evo Morales, Luis Arce est arrivé au pouvoir en novembre 2020. Les deux hommes se disputent désormais le contrôle de la gauche et l’investiture à l’élection présidentielle de 2025, à laquelle Evo Morales, 65 ans, veut prétendre malgré une décision de justice disqualifiante. lui.

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