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Attendu à la tête du Hezbollah, Hachem Safieddine a été tué

Hachem Safieddine à Beyrouth le 18 septembre 2024.

AFP

Hachem Safieddine, une personnalité importante du Hezbollah dont la mort dans une frappe israélienne a été confirmée mardi, devrait succéder à Hassan Nasrallah, son cousin, également tué par Israël.

Sa mort, qui n’a pas été annoncée par le Hezbollah, a été confirmée mardi par l’armée israélienne. Le contact avec Safieddine avait été perdu depuis les raids aériens israéliens qui l’ont visé le 4 octobre près de Beyrouth, a déclaré à l’AFP un leader du mouvement pro-iranien, au lendemain de ces frappes.

“Nous ne savons pas s’il était présent à l’endroit visé par les raids”, a-t-il précisé. Une deuxième Source proche du parti confirme cette information : « le parti tente d’atteindre le siège qui a été visé sous terre, mais Israël mène systématiquement de nouveaux raids pour tenter d’entraver les éventuels efforts des sauveteurs ».

« Le candidat le plus probable »

Le 27 septembre, Hassan Nasrallah a été tué dans une frappe israélienne visant le quartier général du Hezbollah situé sous des immeubles dans la banlieue sud de Beyrouth, selon Israël, un coup dévastateur pour le mouvement.

Barbe grise, lunettes et turban noir des Sayyed – les descendants du prophète Mahomet – Hachem Safieddine, âgé d’une soixantaine d’années, présentait une ressemblance frappante avec Hassan Nasrallah. Il était, selon une Source proche du Hezbollah, « le candidat le plus probable » pour lui succéder à la tête du mouvement chiite financé et armé par l’Iran.

Safieddine entretenait des liens étroits avec l’Iran, où il étudiait la religion. Son fils est marié à Zeinab, fille du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué en 2020 lors d’une frappe américaine en Irak. Parmi les membres les plus importants du Conseil de la Choura, l’instance suprême du parti, il a été désigné « terroriste » par le Département d’État américain en 2017 et par l’Arabie saoudite.

Après la mort d’Hassan Nasrallah, le numéro 2 du Hezbollah Naïm Qassem prend automatiquement la tête du mouvement, et annonce qu’un successeur sera désigné dans les plus brefs délais. C’est le Conseil de la Choura, composé de sept membres, qui élit le leader du mouvement.

«Beaucoup d’autorité»

Contrairement à Hassan Nasrallah, qui vivait caché et apparaissait rarement en public depuis la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, Hachem Safieddine était le visage du parti dans de nombreux événements politiques et religieux. Il était connu pour ses discours enflammés lors des funérailles des commandants du parti tués par Israël.

« Dans notre résistance, (…) quand un commandant devient martyr, un autre reprend l’étendard (…) avec force et détermination », avait-il déclaré début juillet lors des funérailles du commandant Mohammed Nasser, tué lors d’une frappe israélienne en 2007. le sud du Liban.

La chercheuse Amal Saad, spécialiste du Hezbollah à l’université de Cardiff, le décrit comme ayant « beaucoup d’autorité », ce qui a fait de lui « le candidat le plus fort ». Parmi les conditions à remplir pour prendre les rênes du mouvement, il faut « être membre du Conseil de la Choura » et « être une personnalité religieuse », explique le chercheur.

(AFP)

 
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