Le vice-coordonnateur de Pastef/Saint-Louis a décortiqué hier samedi les maux de la pêche en marge d’un forum sur le rôle de la pêche dans la souveraineté alimentaire et le repère Sénégal 2025. Une réunion à laquelle ont pris part plusieurs représentants d’organisations de la pêche au langage de la barbarie. .
Moustapha Niang a évoqué le piège mortel qu’a été la brèche qui a causé plus de 600 personnes au fil des années.
« Ce chiffre dépasse même les pertes humaines causées par la crise en Casamance. C’est une urgence pour la population de Guet-Ndar, de Saint-Louis et du Sénégal. Des milliers de personnes, venues de tout le pays, viennent ici pour gagner leur vie grâce à la pêche », a-t-il déclaré.
Le conseiller technique du directeur général du budget au ministère des Finances a constaté l’inefficacité des dragages réalisés sous le régime Macky Sall.
« Un banc de sable se reforme systématiquement après chaque opération de dragage. Dessiner sans toucher le fleuve revient à zéro », a-t-il insisté, appelant à une approche holistique qui prendrait en compte l’ensemble de l’écosystème fluvial pour préserver les vies humaines et protéger les biens matériels.
-“Chaque pirogue représente une entreprise dont la valeur est estimée à 3 millions de francs CFA”, a-t-il précisé.
M. Niang a plaidé pour une action forte afin de résoudre les problèmes d’aménagement des pirogues des Guet-Names en Mauritanie. Il a souligné que ces saisies contribuent à l’appauvrissement des familles, accusant le régime précédent de ne pas avoir pris les mesures adéquates.
« De 2012 à 2024, aucune pirogue ou engin saisi en Mauritanie n’a été ramené à Saint-Louis », a-t-il déploré.