Changement climatique –
La scolarisation d’un enfant perturbé sur sept
L’UNICEF a indiqué jeudi que la scolarisation de près de 250 millions d’enfants avait été perturbée en 2024 par les chocs climatiques.
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Avec un bâton
Typhons, canicules, inondations… Des événements climatiques extrêmes ont perturbé la scolarisation de près de 250 millions d’enfants dans le monde en 2024, soit un enfant sur sept, a indiqué jeudi l’Unicef, déplorant un impact “négligé” de la crise climatique.
“Les enfants sont plus vulnérables aux impacts des crises liées aux événements météorologiques, notamment aux canicules, tempêtes, sécheresses et inondations, qui sont plus intenses et plus fréquentes” en raison du réchauffement climatique, a déclaré la propriétaire de l’agence onusienne Catherine Russell dans un communiqué de presse.
« Le corps des enfants est particulièrement vulnérable. Leur température augmente plus vite et descend plus lentement que celle des adultes car ils transpirent moins efficacement. Les enfants ne peuvent pas se concentrer dans des classes qui n’offrent aucun répit face à une chaleur étouffante, et ils ne peuvent pas aller à l’école ni si la route est sous l’eau, ni si leur établissement a été emporté par des inondations », a-t-elle insisté.
Une estimation « prudente »
Classes fermées, vacances avancées, réouvertures retardées, horaires décalés ou encore écoles détruites, au moins 242 millions d’enfants de la maternelle au lycée -une estimation “prudente” due notamment aux données en données-dans 85 pays, ont été un bouleversement de leur scolarisés l’année dernière en raison des chocs climatiques, selon les données de l’UNICEF.
Les fortes chaleurs en sont la principale cause, avec au moins 171 millions d’écoliers concernés, dont 118 millions pour le seul mois d’avril 2024, notamment au Bangladesh, au Cambodge, en Inde, en Thaïlande ou aux Philippines. Dans ce pays, où la hausse des températures fait courir des risques importants d’hyperthermie aux enfants, des milliers d’écoles non climatisées ont par exemple été fermées.
Le mois de septembre, qui marque la rentrée scolaire dans un grand nombre de pays, a également été très impacté, avec une suspension des cours dans 18 pays, notamment en raison du typhon Yagi dévastateur en Asie de l’Est et dans le Pacifique.
La moitié des enfants dans le monde vivent dans des pays à très haut risque
L’Asie du Sud a été la région la plus touchée par ces interruptions scolaires liées aux chocs climatiques, avec 128 millions d’écoliers concernés. Par pays, l’Inde arrive en tête (54 millions d’étudiants à cause de la canicule), devant le Bangladesh (35 millions, pour la même raison).
-Et ces chiffres pourraient grimper dans les années à venir si le monde ne parvient pas à ralentir le réchauffement. La moitié des enfants dans le monde, soit environ un milliard, vivent dans des pays à très haut risque de choc climatique et environnemental.
Et si la trajectoire actuelle des émissions de gaz à effet de serre se poursuit, environ 8 fois plus d’enfants devraient être exposés aux canicules en 2050 par rapport à 2000, 3,1 fois plus pour les inondations extrêmes ou 1,7 fois plus pour les incendies, selon les projections de l’Unicef.
« Un domaine souvent négligé dans les discussions »
Au-delà de l’impact temporaire, l’agence s’inquiète du fait que les suspensions prolongées des prix augmentent les risques d’abandon scolaire complet de certains enfants, notamment des filles.
« Le changement climatique aggrave la crise mondiale de l’apprentissage et menace la capacité des enfants à apprendre. Aujourd’hui, selon les estimations, les deux tiers des enfants de 10 ans dans le monde ne peuvent pas lire et comprendre « un texte simple, insiste le rapport. « Les risques climatiques aggravent cette réalité ».
« L’éducation est l’un des services les plus fréquemment perturbés par les aléas climatiques. C’est pourtant un domaine souvent négligé dans les discussions malgré son rôle dans la préparation des enfants à s’adapter au changement climatique », a déploré Catherine Russell. « L’avenir des enfants doit être au cœur de tous les plans et actions climatiques », a-t-elle soutenu.
L’UNICEF appelle ainsi à investir notamment pour rénover les salles de classe ou en construire de nouvelles plus résistantes à ces aléas. Comme au Mozambique où le cyclone Chido a détruit ou endommagé en décembre 1 126 salles de classe dans 250 écoles.
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