Interrogé par le député Jean-François Rousset sur le projet d’hôpital du Sud-Aveyron, le ministre chargé de la Santé s’est engagé à soutenir ce projet stratégique, concédant néanmoins des « ajustements » pour boucler le financement estimé à 90 millions d’euros.
“M. Monsieur le Ministre, l’État est-il pleinement mobilisé pour répondre à ces besoins ? Lors d’une séance de questions orales à l’Assemblée nationale le 21 janvier, le député de la 3ème circonscription de l’Aveyron a interrogé le ministère de la Santé et de l’Accès aux soins Yannick Neuder sur la mobilisation de l’Etat pour faire avancer le projet d’un nouvel hôpital dans le Sud Aveyron.
« Grâce au budget santé 2024, nous avons obtenu près de 100 millions d’euros pour construire un hôpital commun en fédérant l’offre de soins du Sud Aveyron »a rappelé le député qui compte sur l’établissement, dont l’ouverture est prévue en 2028-2029, pour optimiser « l’attractivité médicale» du territoire. Pour le parlementaire du Sud Aveyron, “l’urgence” impose néanmoins « actions immédiates ».
« S’adapter à la réalité géographique du territoire »
« Il nous faut avant tout la garantie que toutes les procédures réglementaires liées à ce projet avancent sans délai, par exemple pour assurer la délivrance du permis de construire. Ensuite, un double rattachement de cet hôpital aux Hôpitaux Universitaires de Toulouse et de Montpellier, condition essentielle pour accélérer le recrutement et s’adapter à la réalité géographique de notre territoire.
Des exigences auxquelles le ministre chargé de la Santé a répondu favorablement. « Le gouvernement est pleinement engagé à soutenir ce projet stratégique […] toi« une réponse essentielle aux défis rencontrés par les établissements de santé de Millau et de Saint-Affrique, confrontés à des difficultés structurelles, notamment des installations vétustes, une attractivité médicale en baisse et des situations financières dégradées. »
« Offrir aux résidents des infrastructures hospitalières modernes »
Prêt à « suivez chaque étape de près » avec « la volonté commune d’offrir aux résidents une infrastructure hospitalière moderne, attractive pour les professionnels de santé et tournée vers les besoins de la population », le ministre a annoncé un changement à venir.
D’ici 2026, l’actuelle structure de gestion intermédiaire (groupement de ressources de coopération sanitaire) sera transformée en un « groupement d’établissement de santé » facilitant la mutualisation entre les équipes médicales des deux sites.
Son rôle : « des filières de soins structurantes et non redondantes, adaptées aux besoins du territoire. Cela inclut le développement de la médecine spécialisée, le renforcement des soins gériatriques, de la chirurgie et une offre d’urgence consolidée.
De la « ajustements financiers » à prévoir
Avant la prochaine réunion du comité de pilotage fin mars à laquelle devraient participer des représentants des usagers et du personnel – c’est une première – un jury de sélection sera convoqué le 29 janvier pour valider les propositions retenues et « assurer le contrôle budgétaire du projet ». Le sujet du jour.
Car si l’enveloppe dédiée de 80 millions d’euros, dont 71 millions d’euros de l’État et 9 millions de la Région, est désormais “sanctuaire” a notamment rappelé l’ARS, le coût estimé du projet est désormais estimé à 90 millions d’euros. Alors pour le ministre, « ajustements financiers » sera nécessaire. Comme «des économies sur les chaînes logistiques» ainsi que « discussions avec les autorités locales pour le financement des raccordements routiers et de l’assainissement. »