Depuis son rachat par Elon Musk, Twitter, rebaptisé X, est de plus en plus critiqué pour son manque de modération, qui encourage la désinformation et les discours de haine. A tel point que sous la Coupole fédérale, de nombreux parlementaires, notamment de gauche, ont claqué la porte du réseau social.
Ce départ se fait cependant au détriment de la visibilité. Le coprésident du Parti socialiste Cédric Wermuth est par exemple passé de 64 300 abonnés sur X à 2 300 sur le réseau concurrent Bluesky. Malgré tout, depuis la fin de l’année, un tiers des parlementaires fédéraux socialistes et Verts ont fermé leur compte sur le réseau social. Il y a une trentaine d’élus au total, sans compter ceux qui sont inactifs depuis des mois.
«C’est un réseau par et pour l’extrême droite», dénonce la conseillère nationale-socialiste vaudoise Brenda Tuosto dans le 19h30 de la RTS. Mais selon certains autres élus de gauche, ce sont justement ces départs à gauche qui font de facto de plus en plus de réseau social de droite.
>> Lire aussi : De Twitter à X, comment l’information brute et exclusive a laissé la place aux « fake news »
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Préserver le débat
» Si toute une tranche d’opinions n’est plus représentée, « et c’est non seulement triste pour le débat, mais c’est un danger pour la démocratie », ajoute le conseiller national, qui a choisi de rester sur le réseau social.
-Cet avis est partagé par une partie de la droite, qui déplore également cet exode. « Pour avoir un débat, il faut toutes les opinions. C’est pourquoi je ne comprends pas les gens qui quittent X aujourd’hui parce qu’ils ne sont pas satisfaits du contenu», déclare Nicolas Kolly, conseiller national UDC fribourgeois. “Au contraire, ils devraient rejoindre le réseau pour contrer l’opinion dominante plus conservatrice sur X.”
>> Revoir le débat du Forum sur le boycott de
Alors que les parlementaires restent divisés sur la question, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a ouvert un compte sur X pour son année de mandat. Cette apparition a été saluée à droite et critiquée à gauche, alors que le Conseil fédéral est attendu très prochainement avec un projet de loi encadrant les réseaux sociaux.
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Michael Maccabez/edel
Monde
