Début du procès en impeachment très attendu du président Yoon Suk-yeol en Corée du Sud

Début du procès en impeachment très attendu du président Yoon Suk-yeol en Corée du Sud
Début du procès en impeachment très attendu du président Yoon Suk-yeol en Corée du Sud

Une enquête pour « rébellion », passible de la peine de mort

Dans un parlement entouré de militaires, un nombre suffisant de députés ont rapidement contrecarré ses projets en votant un texte réclamant la levée de cet état d’exception. Mis sous pression par des élus, des milliers de manifestants pro-démocratie et contraint par la Constitution, Yoon Suk-yeol a dû s’y plier.

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Outre la procédure de destitution, le leader conservateur fait désormais l’objet de plusieurs enquêtes, dont une pour « rébellion », un crime passible de la peine de mort. Le Bureau d’enquête sur la corruption de hautes personnalités (CIO), qui centralise les enquêtes, n’est pas parvenu à l’appréhender à son domicile le 3 janvier, repoussé par le Service de sécurité présidentielle (PSS) déterminé à le protéger.

Yoon Suk-yeol ne sera pas présent mardi

Si les huit juges de la Cour confirment la mise en accusation, cela déclenchera de nouvelles élections dans la quatrième économie d’Asie, qui est en plein milieu de son deuxième président par intérim et de la prise de pouvoir de Yoon Suk-yeol. A défaut, ce dernier, désormais très impopulaire, sera réintégré dans ses fonctions. “L’affaire de destitution porte uniquement sur la loi martiale, donc les faits ne sont pas particulièrement complexes”, note auprès de l’AFP l’avocat Kim Nam-ju, qui estime que la procédure ne devrait pas durer longtemps.

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L’équipe juridique de Yoon Suk-yeol appelle de son côté la Cour à utiliser tout le temps imparti pour étudier le dossier, en particulier ce qui “a conduit à la déclaration de la loi martiale”. Yoon Suk-yeol a assuré par la voix de ses avocats qu’il assisterait à l’une des audiences pour « donner son point de vue ». Mais pas mardi, a déclaré dimanche l’un de ses conseillers, Yoon Kab-keun, évoquant “des inquiétudes sur la sécurité et des incidents potentiels” dans un communiqué transmis à l’AFP. Concernant les deux anciens présidents sud-coréens ayant été concernés par cette même procédure, ni Park Geun-hye (démis de ses fonctions et emprisonnée) ni Roh Moo-hyun (réinvesti). Yoon Suk-yeol continuera même sans lui.

L’étau se resserre

Dans le même temps, le CIO affirme « préparer minutieusement » sa nouvelle tentative d’arrestation. Quiconque fait obstacle à l’opération “pourrait être la cible d’accusations” d’entrave et d’abus d’autorité, a prévenu l’agence dans une lettre adressée dimanche au ministère de la Défense et au PSS. Afin de ne pas répéter le fiasco du 3 janvier, l’Agence nationale d’enquête, une division de la police, a également demandé aux hauts responsables de la police de Séoul d’être prêts à mobiliser 1.000 enquêteurs, selon l’agence Yonhap. .

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En face, la garde de Yoon Suk-yeol a renforcé les défenses de sa résidence, hérissées de barbelés, tandis que des bus bloquent l’entrée. Une unité de l’armée patrouille à l’extérieur mais “ne sera pas mobilisée pendant l’exécution du mandat”, a déclaré à la presse Lee Kyung-ho, porte-parole du ministère de la Défense. La police, le CIO et les services de sécurité présidentiels se sont rencontrés mardi pour discuter du mandat d’arrêt, a rapporté Yonhap.

Le chef de cabinet de Yoon Suk-yeol, Chung Jin-suk, a déclaré que son bureau était “prêt à considérer toutes les options concernant une enquête ou des visites” au président en exercice “dans un troisième endroit”. Une arrestation de Yoon Suk-yeol représenterait une première pour un chef d’État sud-coréen en exercice. En effet, Yoon Suk-yeol est toujours officiellement président, les députés n’ayant que le pouvoir de le suspendre. Seule la Cour constitutionnelle est habilitée à lui retirer son titre.

 
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