A six semaines des élections législatives allemandes, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), parti nationaliste, progresse dans les sondages, s’installant en deuxième position avec 22% d’intentions de vote. Lors d’un congrès à Riesa, dans l’est du pays, Alice Weidel, leader du parti, a présenté, samedi 11 janvier, un programme politique axé sur la fermeture des frontières, les expulsions à grande échelle et le rejet des politiques européennes, notamment dans le domaines de la migration et de l’énergie.
«Nous signalerons la fin du tournant énergétique et l’abandon de la politique climatique de l’UE», a déclaré le candidat à la chancelière, dont les propos ont été relayés par BFMTV. Cela se fera notamment par le maintien des centrales électriques au charbon dans le pays et par “démolition” éoliennes.
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« Si cela doit s’appeler remigration, alors cela s’appellera remigration »
Le programme de l’AfD prévoit également la relance des relations avec la Russie, notamment la reprise des achats de gaz russe et la réparation du gazoduc Nord Stream. Cette orientation reflète la volonté du parti de s’éloigner de l’alignement occidental traditionnel de l’Allemagne. Le parti envisage également de quitter l’Union européenne et l’euro, une mesure que rejettent catégoriquement les principaux partis politiques allemands, refusant toute alliance avec ce parti.
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En matière d’immigration, l’AfD prévoit de « fermer complètement les frontières et refouler tous les immigrants illégaux et sans papiers », « quitter le système d’asile européen » et « procéder à des expulsions à grande échelle ». « Si cela doit s’appeler remigration, alors cela s’appellera remigration »a tenu à clarifier le chef du parti, acceptant cette notion d’expulsion massive de personnes étrangères ou d’origine étrangère.
Soutenu par Elon Musk
Des manifestations ont eu lieu en marge du congrès, rassemblant des milliers de citoyens inquiets des positions controversées du parti. «La colère des partis établis augmente de jour en jour parce que nous réussissons» insista Alice Weidel. Le récent soutien du milliardaire américain Elon Musk, proche de Donald Trump, qui partage certaines positions nationalistes et anti-migrants du parti, a accru la visibilité de l’AfD, renforçant son influence sur la scène politique.
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Malgré cette montée en puissance, les conservateurs de la CDU/CSU restent en tête des intentions de vote avec 30%, tandis que les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz affichent un net recul à 16%.
