Le gouvernement Bayrou résistera-t-il à la censure ? Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, en est certain. Invité de Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat ce dimanche 5 janvier, il a assuré qu’il existait “une majorité pour éviter le blocage” et que c’était « le rôle du gouvernement de le révéler ».
« Au contraire, la censure a montré, parce qu’elle a suscité une inquiétude profonde et légitime dans le pays, qu’il était désormais nécessaire que chacun prend ses responsabilités. Il y a une majorité pour éviter le blocage, une majorité qui s’ignore et le rôle du gouvernement est de le révéler », a-t-il expliqué.
Selon lui, la censure du gouvernement de Michel Barnier a permis de tirer des leçons. “Nous sommes conscients que la censure a des conséquences”, a-t-il souligné, insistant sur l’incapacité des collectivités locales à investir en l’absence de budget.
« Le réarmement de notre police, de notre armée, de notre justice doit attendre. Le prêt à taux zéro qui devait être prolongé ne l’est toujours pas. On ne peut pas non plus recruter dans les EHPAD.ce sont quelques exemples de ce que produit la censure dans le pays », a souligné le ministre.
«Donner un budget au pays»
Interrogé sur l’éventualité d’un renversement de François Bayrou lors de son discours de politique générale du 14 janvier, il a insisté : “Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de bloquer le pays.» et « nous ne pouvons plus attendre pour donner un budget au pays ». Selon lui, tout dépend des discussions qu’Éric Lombard, ministre de l’Économie, et Catherine Vautrin, ministre du Travail, mèneront à partir de lundi avec les différentes forces politiques.
Le ministre des Affaires étrangères a tenu à rappeler que «la division nous affaiblit et l’instabilité nous affaiblit. “Je vous rappelle que la guerre est à nos portes, la planète est en ébullition, la Chine et les Etats-Unis nous dépassent, notre démocratie est attaquée”, a-t-il déclaré. il a continué.
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