A Séoul, manifestants pro et anti-Yoon s’affrontent devant sa résidence officielle, où il s’est réfugié

A Séoul, manifestants pro et anti-Yoon s’affrontent devant sa résidence officielle, où il s’est réfugié
A Séoul, manifestants pro et anti-Yoon s’affrontent devant sa résidence officielle, où il s’est réfugié
Manifestants anti-Yoon devant une station de métro à Séoul, le 2 janvier 2025. PHILIP FONG / AFP

Des centaines de manifestants se sont affrontés jeudi 2 janvier devant la résidence officielle du président suspendu à Séoul, certains réclamant sa détention immédiate et d’autres réclamant une protection contre la menace de son arrestation. Sous le coup d’un mandat d’arrêt et d’une destitution votée par les députés, Yoon Suk Yeol, 64 ans, reste retranché dans sa résidence, promettant de « Combattez jusqu’au bout » contre les autorités qui cherchent à l’interroger sur sa tentative ratée d’imposer la loi martiale.

Depuis son coup d’Etat du 3 décembre, M. Yoon n’affiche aucun regret et son refus systématique de se soumettre aux questions des enquêteurs fait craindre qu’une tentative d’arrestation puisse dégénérer en violences, aggravant encore la crise profonde qu’il traverse. la quatrième économie d’Asie.

Des centaines de fidèles partisans de Yoon Suk Yeol, dont des YouTubeurs de droite radicale et des dirigeants chrétiens évangéliques, se sont rassemblés devant sa résidence à Séoul, face aux manifestants anti-Yoon et à la police anti-émeute. Une femme s’est jetée devant un bus de police, les bras tendus par-dessus le pare-brise. D’autres partisans du président gisaient dans la rue, les yeux fermés et les bras croisés, lorsque la police tentait de les déloger.

« Impeachment invalide ! » » » ont crié les manifestants en agitant des drapeaux sud-coréens et des bâtons lumineux rouges. « Yoon Suk Yeol, Yoon Suk Yeol, nous vous soutenons ! » Nous vous protégeons ! »nous pouvions aussi entendre. Des dizaines de personnes ont diffusé des images des manifestations en direct sur YouTube.

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La décision finale de la Cour constitutionnelle attendue

Mercredi, M. Yoon a envoyé un message à ses partisans les plus radicaux devant sa résidence, leur disant qu’il les regardait sur YouTube et les exhortant à l’aider. “défendre la démocratie” et à « se battre jusqu’au bout ». L’opposition et plusieurs experts ont dénoncé cette approche, qu’ils voient comme une tentative de mobiliser les manifestants les plus extrémistes susceptibles de dégénérer en violence.

Mais les partisans de M. Yoon, comme Kim Sang-bae, 63 ans, ont déclaré qu’ils ne quitteraient pas la région, déterminés à “Arrêtez l’injustice” ce que représente l’arrestation d’un président en exercice – une première dans l’histoire de la Corée du Sud. Un manifestant pro-Yoon a été arrêté pour entrave à la police, ont rapporté les médias locaux.

Le mandat d’arrêt était illégal, ont déclaré les avocats de M. Yoon, et son équipe de sécurité a refusé de se conformer aux mandats de perquisition émis précédemment. Le président lui-même a ignoré à trois reprises les convocations du Bureau d’enquête sur la corruption, ce qui a incité les enquêteurs à émettre un mandat d’arrêt.

A proximité, des centaines de manifestants opposés à M. Yoon ont organisé un rassemblement rival, chantant l’hymne national tandis que des dizaines de policiers anti-émeutes luttaient pour séparer les deux camps rivaux. M. Yoon doit attendre la décision finale de la Cour constitutionnelle concernant son licenciement et risque la prison, voire la peine de mort, pour insurrection.

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Le avec l’AFP

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