Il y avait peu de mystère autour de son départ. Le premier président indépendantiste de Nouvelle-Calédonie a déclaré qu’il était en sursis depuis plusieurs semaines. Après Roch Wamytan, évincé du perchoir du Congrès, l’assemblée délibérante du territoire, le 29 août, Louis Mapou a été renversé mardi 24 décembre, à la suite de la démission du membre du gouvernement d’ensemble de Calédonie, Jérémie Katidjo Monnier (non – indépendance).
Depuis des semaines, les élus du Congrès et du gouvernement sont en désaccord sur la question de la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie, le parti de centre-droit Calédonie Ensemble étant en tête de la contestation. Le président du parti, Philippe Gomès, n’a pas de mots assez durs pour qualifier les conditions imposées par le ministère de l’Economie aux aides à la reconstruction du territoire : « Bercy pratique la technique de l’étrangleur ottoman, ils arrivent par derrière avec un lacet et vous étouffe lentement. » Dans sa ligne de mire, le milliard d’euros d’aide, accordé sous forme de prêt, qui permettra «endetter durablement les générations futures» et qui s’accompagne de l’obligation d’adopter toute une série de réformes fiscales d’ici la fin de l’année. “Autant faire une injection mortelle à une personne mourante» affirme l’élu. Louis Mapou décide tout seul, il oublie qu’il vient directement du Congrès et vient nous dire mi-décembre : “Vous votez pour ça, sinon il n’y a pas d’aide de l’Etat”. »
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