La Libye, pays si habitué à jouer dans les champs de mines de la géopolitique, a récemment accueilli une réunion assez singulière : celle des chefs des services de renseignement de ses voisins. L’Algérie, fidèle à ses habitudes d’apparitions spectaculaires mais discrètes, a dépêché une délégation militaire de haut rang à Tripoli. Officiellement, il s’agissait de parler de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et l’immigration clandestine… Mais, comme toujours, la réalité dépasse la fiction.
Une conférence pleine de mystères
Ce week-end des 21 et 22 décembre, des responsables des services de renseignement d’Algérie, de Tunisie, du Soudan, du Tchad et du Niger se sont réunis pour évoquer « la coopération régionale » et les « défis communs ». Rien de bien surprenant si ce n’est que, du côté algérien, c’est le silence radio. En effet, cette rencontre a été soigneusement évitée par les communiqués officiels du ministère de la Défense nationale du bon vieux Chanegriha. Pourquoi tant de mystère ? Peut-être parce que la présence russe en Libye, omniprésente mais niée, était implicitement présente dans les discussions.
En fin de compte, cette conférence en Libye à Tripoli n’aura été qu’un prétexte supplémentaire pour des manœuvres en coulisses où les puissances étrangères redessinent les lignes de fracture dans la région. Quant au régime sénile au balcon du spectacle des Muppets made in Algérie, il reste fidèle à lui-même : imprévisible, ambigu et toujours prompt à jouer les équilibristes sur la scène internationale.
Alors que les délégations discutent des défis sécuritaires à Tripoli, une autre question se pose : dans quelle mesure ces pays voisins contrôlent-ils réellement leur propre destin ? La Libye, plongée dans un chaos permanent depuis la chute de Kadhafi, est devenue une arène dans laquelle les grandes puissances, la Russie en tête, testent leurs stratégies. Pour Alger, participer à cette rencontre revient à marcher sur une corde raide. La coordination régionale est essentielle, mais chaque pas rapproche l’Algérie des intérêts russes qu’elle tente de tenir à distance.
Depuis que le régime syrien de Bachar al-Assad s’est effondré comme un château de cartes, Moscou s’emploie à redéployer ses forces et ses équipements. Sa destination ? La Libye bien sûr, où la Russie espère transformer sa présence militaire en un véritable levier stratégique en Méditerranée. Face à ces manœuvres, l’Algérie, qui aime brandir son attachement à une souveraineté territoriale sans tache, se retrouve dans une position délicate.
Oui, le régime des capos séniles d’Alger, qui fait du rejet de toute présence militaire étrangère à proximité de ses frontières – notamment occidentales – un dogme, aurait-il cédé aux exigences des émissaires du Kremlin ? Ce dernier, investi d’une mission politique de haut rang, a récemment rencontré le fantoche d’Alger, le président mal nommé, sous l’oeil bienveillant de son marionnettiste de service, le capo des capos Saïd Chanegriha. C’est ce qu’il semble et étrangement, le Kremlin semblait vouloir convaincre le duo sénile d’Alger d’accepter ce transfert discret mais stratégique de matériel et de troupes.
Russie-Algérie : « Je ne t’aime pas non plus… »
Pas grave! En tout cas, Moscou n’attendra pas l’aval d’Alger pour avancer ses pions en Libye ou ailleurs. Dans ce jeu complexe, la Russie semble jouer sur deux fronts. D’une part, il rassure Alger sur le caractère limité de ses ambitions. De l’autre, il impose le fait accompli, en espérant que l’Algérie, mal à l’aise mais impuissante, finira par accepter cette nouvelle situation.
Et si nos deux séniles d’à côté s’accrochent à leur posture souverainiste, la réalité est bien plus cynique : leur capacité d’influence s’effrite et la Russie avance sans permission ni compromis. En effet, Moscou semble moins concerné par les sensibilités algériennes que par sa stratégie globale : sécuriser ses positions en Méditerranée et au Sahel, quitte à piétiner les principes brandis par le régime d’Alger kaki.
Pour le régime totalitaire algérien, la situation est un casse-tête géopolitique. Soutenir discrètement la Russie permettrait de maintenir une relation stratégique avec un allié de longue date, tout en évitant d’ouvrir un front avec ses voisins libyens. Mais toute concession trop visible mettrait en péril l’image d’une Algérie souveraine et résistante face aux ingérences étrangères.
Cette situation révèle une Algérie coincée entre deux illusions : celle d’une puissance surdimensionnée qu’elle n’a plus, et celle d’une souveraineté qu’elle ne peut garantir. Et, pendant qu’Alger joue les équilibristes en Libye, le reste du Maghreb regarde avec amusement (ou consternation) un voisin qui, au lieu de s’imposer, se dilue dans les ambitions des autres.