Condamnée à 18 ans de prison pour avoir accouché puis tué son nouveau-né dans un TGV

Condamnée à 18 ans de prison pour avoir accouché puis tué son nouveau-né dans un TGV
Condamnée à 18 ans de prison pour avoir accouché puis tué son nouveau-né dans un TGV

Une femme a été condamnée mercredi aux assises du Pas-de-Calais à 18 ans de prison pour avoir tué son bébé qu’elle venait d’accoucher dans un TGV en 2021, a appris l’AFP auprès de son avocat.

Un agent de maintenance de la SNCF a retrouvé le nourrisson mort, abandonné dans une poubelle ensanglantée des toilettes d’un TGV qui venait d’effectuer un trajet Lille-Marseille.

D’après les rapports d’autopsie et d’expertise, cet enfant mâle est né à terme, « vivant et viable », selon l’acte d’accusation de sa mère.

Son décès serait dû à une combinaison d’« asphyxie mécanique », de traumatisme crânien, d’hypothermie et de manque de soins après la naissance, selon ces informations.

Aujourd’hui âgée de 43 ans, la mère, résidant dans le Pas-de-Calais et déjà connue de la justice pour des délits mineurs, a été rapidement identifiée grâce notamment aux analyses génétiques du bébé, puis interpellée.

Ni une maladie mentale, ni un trouble lié à l’usage de substances, ni un niveau d’intelligence inférieur à la moyenne n’ont été détectés lors de l’enquête chez cette femme, qui a reconnu avoir étouffé l’enfant juste après sa naissance, dans un état de panique extrême.

Elle avait caché sa grossesse, voire son accouchement, à son compagnon, le père du bébé, qui voyageait avec elle dans le TGV.

Elle a expliqué aux enquêteurs qu’elle avait peur qu’il la quitte si elle avait un enfant avec lui.

Si le verdict est inférieur aux 25 ans d’emprisonnement requis par le procureur de la République, l’avocat de la mère, Me Benoît Cousin, a estimé que la peine était “extrêmement décevante” et “inutilement sévère”, car son client “n’est pas dangereux” et pourrait « réintégrer » la société.

“C’est une dame qui s’est construite sur un parcours de vie extrêmement abîmé” et plusieurs expertises ont montré qu’elle avait eu une “altération du discernement” au moment des faits, a déclaré Me Cousin à l’AFP, précisant que sa cliente fera appel. .

 
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