Le prisonnier a déclaré aux journalistes et aux secouristes qu’il s’appelait Adel Ghurbal et qu’il était originaire de la ville de Homs, située à environ 160 kilomètres au nord de Damas. L’homme a également affirmé qu’il était un simple civil, emprisonné depuis trois mois et que l’établissement de la capitale où il était enfermé avant sa libération était le troisième dans lequel il avait été conduit. Il ignorait également, selon lui, la chute du régime de Bachar al-Assad. Il a été accueilli par les équipes de secours du Croissant-Rouge.
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Des images qui ont fait le tour du monde, avant d’être remises en cause
CNN a donc partagé ces images et les informations recueillies auprès du prisonnier. Le rapport a fait le tour du monde. Mais à Homs, il a surtout soulevé des questions. Les habitants ont rapidement identifié le prisonnier comme étant un officier des renseignements syriens et non une victime du régime d’al-Assad. Les médias syriens se sont également penchés sur le sujet et le site Verify-Sy, plateforme membre du réseau international de vérification des faits IFCN, a dit la même chose.
Et ce lundi, c’est CNN qui est revenue sur les premières informations qu’elle avait diffusées concernant cet ancien détenu. “Une image obtenue lundi par CNN indique désormais la véritable identité de l’homme, en tant que lieutenant de la direction du renseignement de l’armée de l’air du régime d’Assad, Salama Mohammad Salama.”a écrit la chaîne dans un nouvel article. Les journalistes ont eu accès à une photo montrant un homme présumé être « Adel Ghurbal », assis à un bureau, en uniforme militaire. “Un logiciel de reconnaissance faciale correspond à plus de 99 % à l’homme rencontré par CNN dans une cellule de prison de Damas» ont déclaré nos confrères.
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Plusieurs habitants de Homs ont ajouté qu’ils avaient reconnu l’individu comme étant Salama Mohammad Salama, car il était connu pour occuper les points de contrôle de la Direction du renseignement de l’armée de l’air dans la ville. Également connu sous le nom d’Abou Hamza, il avait une réputation d’extorsion et de harceleur, ont-ils déclaré.
Selon les informations de Verify-Sy, Salama Mohammad Salama était incarcéré depuis moins d’un mois, suite à une dispute “avec un officier supérieur au sujet du partage des bénéfices provenant des fonds extorqués”.