Les hommes politiques allemands ont réagi avec soulagement à la fin du régime de Bachar al-Assad en Syrie. Olaf Scholz a qualifié la chute du leader de longue date de “bonnes nouvelles”. « Bachar a brutalement opprimé son propre peuple, il a d’innombrables vies sur la conscience et il a poussé de nombreuses personnes à fuir la Syrie, dont beaucoup sont également venues en Allemagne. »a expliqué le chancelier.
Dans le même -, le successeur d’Angela Merkel a mis en garde contre une nouvelle escalade dans le pays : « La Syrie ne doit pas tomber entre les mains d’autres radicaux, quelle que soit leur apparence. » Il a appelé les parties à assurer une protection complète aux minorités ethniques et religieuses telles que les Kurdes, les Alaouites et les chrétiens. L’actualité syrienne n’est pas sans conséquence sur la campagne en vue des élections anticipées du 23 février outre-Rhin. Ses adversaires lui reprochent son manque évident de fermeté et de courage.
Ces jours-ci, il fait également preuve de retenue dans le débat sur le retour des réfugiés syriens sans indiquer clairement la procédure à suivre. « Concrètement, mon idée est d’abord d’examiner de près la situation en Syrie, qui reste très dangereuse.il a déclaré, donnant le sentiment de gagner du - tout en paraissant hésitant, voire fébrile. Pour les Syriens vivant en Allemagne, la question du retour se posera. Peut-être que nombre d’entre eux souhaitent participer à la reconstruction de leur pays. »
Olaf Scholz critiqué pour son manque évident de fermeté
L’Union chrétienne-démocrate (CDU) et l’AfD (le parti d’extrême droite) appellent le gouvernement fédéral à apporter au plus vite des réponses concrètes. Le député de la faction syndicale Jens Spahn a déclaré à la fin de la semaine : « Imaginons que nous fassions une offre… Que se passerait-il si le gouvernement fédéral disait à tous ceux qui souhaitent retourner en Syrie : ‘Nous leur affréterons des machines et ils recevront un droit d’entrée de 1 000 euros’ ? »
A l’approche des élections, le ton se durcit dans presque tous les partis. Du côté de l’AfD, qui présente pour la première fois avec Alice Weidel une candidate pour une échéance électorale aussi importante, les Syriens doivent rentrer dans leur pays. « Quiconque célèbre la Syrie libre sur le sol allemand n’a évidemment plus aucune raison de fuir et doit immédiatement retourner en Syrie. »» a écrit Weidel à propos de X.
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Mais il y a aussi des voix au sein de l’AfD qui s’attendent plutôt à un nouveau mouvement de réfugiés. Le vice-président du groupe parlementaire au Bundestag, Stefan Keuter, a expliqué qu’il faudrait examiner de près si les Syriens pouvaient désormais rentrer chez eux. Cependant, cela suppose une évolution inverse. « Les bouleversements en Syrie vont très probablement déclencher de nouveaux mouvements de réfugiés. Nous devons nous préparer pour mieux les anticiper et ainsi éviter de répéter les erreurs de 2015. » Il a appelé le gouvernement fédéral à prendre des mesures immédiates pour empêcher un nouvel afflux de réfugiés aux frontières allemandes.
Preuve que cette nouvelle syrienne a des répercussions indéniables sur la campagne, dans le dernier sondage Ipsos, Scholz arrive… dernier, avec seulement 12% des voix, tandis que le candidat CDU Friedrich Merz est en tête (19%) devant Weidel (15%). %) et Robert Habeck, du Parti Vert (13 %). Depuis que Scholz a accepté il y a un mois, sous la pression des démocrates-chrétiens conservateurs, d’organiser dans quelques jours un vote de confiance au Bundestag et de programmer de nouvelles élections dans un peu plus de deux mois, il est au coude à coude avec Merz. dans différents sondages avant de chuter progressivement.
Cette échéance électorale se jouera principalement sur les thèmes de l’insécurité et de l’immigration. Pour Scholz, la chute de Bachar al-Assad n’est finalement pas une si bonne nouvelle, comme le montre sa baisse de plus en plus forte dans les sondages…
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