Publié le 11 décembre 2024 à 18h41 / Modifié le 11 décembre 2024 à 18h45
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Il n’a pas pu assister à la chute du régime sanguinaire de Bachar al-Assad. Mais depuis 2014, c’est son combat, sa raison d’être. Mazen al-Hamada, brutalement torturé dans les prisons du dictateur syrien, a été retrouvé dans des draps rouge sang à la prison de Saidnaya aux côtés d’une quarantaine d’autres restes. Selon toute vraisemblance, il fut exécuté et mutilé peu avant la chute du Boucher de Damas. Des photos qui circulent sur les réseaux sociaux montrent de manière dramatique l’ampleur des exactions que lui ont infligées les sbires du président syrien. Tué à 47 ans pour avoir courageusement dit la vérité sur la barbarie du régime d’Assad.
- l’a longuement rencontré à Genève en 2017. Il est venu témoigner de l’horreur qui régnait dans les centres de détention syriens à l’occasion du Festival du film et du Forum international des droits de l’homme, ému aux larmes tout le public. Dans un café de la Cité de Calvin, il nous raconte l’indicible, ses yeux exprimant une profonde douleur. Il se souvient très bien des actes de torture qu’il a subis et dont il porte encore les cicatrices. Au fur et à mesure des peines, il révéla un enfer carcéral à peine imaginable. Bien que très affecté physiquement et psychologiquement, raconte sa traductrice genevoise Sarah Bencherif, « il était bienveillant, attentif et généreux. Il m’a même demandé de lui recommander les vêtements les plus appropriés pour se présenter au public genevois.» Dire la vérité était aussi pour Mazen un moyen de conjurer l’absurdité de l’inhumanité.
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