Le gouvernement taïwanais a annoncé ce lundi 9 décembre que ses forces armées avaient été placées en état d’alerte renforcée, en réponse à l’imposition par la Chine de larges restrictions aériennes au large de sa côte est.
Les forces armées taïwanaises ont été placées en alerte « élevée » ce lundi 9 décembre, après que la Chine a imposé de vastes restrictions aériennes au large de sa côte est.
L’Armée populaire de libération (APL) a établi “sept zones de restriction de l’espace aérien dans les régions à l’est du Zhejiang et du Fujian”, deux provinces chinoises situées en face de Taïwan, a indiqué le ministère taïwanais de la Défense dans un communiqué. Ces restrictions, a-t-il ajouté, sont en vigueur de ce lundi au mercredi 11 décembre.
Selon un dirigeant taïwanais qui s’est entretenu avec les agences de presse du pays, la Chine dispose actuellement de près de 90 navires de la marine et des garde-côtes dans les eaux proches de Taiwan, des îles du sud du Japon et des mers de Chine orientale et méridionale, dont environ les deux tiers seraient navires de la marine.
Dans son communiqué, le ministère taïwanais de la Défense a indiqué avoir « engagé des manœuvres de préparation au combat qui tiennent compte des menaces ennemies, des conditions météorologiques et du positionnement tactique ».
Pour Pékin, Taiwan est une partie « inaliénable » de la Chine
Dans la foulée, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a promis que la Chine « défendrait fermement » sa souveraineté et son « intégrité territoriale », ajoutant que Taiwan était une partie « inaliénable » de la Chine.
Ces restrictions aériennes chinoises et la présence de navires militaires chinois près de Taïwan interviennent quelques jours après la fin de la tournée du président taïwanais Lai Ching-te dans le Pacifique. Il s’agissait du premier voyage de Lai Ching-te à l’étranger depuis son entrée en fonction en mai. Cette tournée a été fermement condamnée par Pékin, qui s’oppose à tout contact officiel entre Taiwan et l’étranger.
Selon Su Tzu-yun, expert militaire à l’Institut de recherche sur la défense nationale et la sécurité de Taipei, les restrictions aériennes de la Chine peuvent servir à deux objectifs : « Tests de missiles et simulation de zones d’exclusion aérienne, qui représentent un état de blocage de l’espace aérien. » La tournée du Pacifique de Lai Ching-te l’a conduit dans deux territoires américains, Hawaï et Guam, un territoire américain non constitué en société où se trouvent plusieurs bases militaires stratégiques.
Lors de ce voyage à l’étranger, Lai Ching-te s’est entretenu par téléphone avec le président de la Chambre des représentants américaine, Mike Johnson, suscitant la colère de Pékin. En réponse, la Chine a exhorté les États-Unis à « cesser d’envoyer de mauvais signaux » aux « forces indépendantistes taïwanaises ».