livraisons d’armes, intégration du pays à l’OTAN… Zelensky exhorte l’Europe à renforcer son soutien avant toute négociation avec Moscou

livraisons d’armes, intégration du pays à l’OTAN… Zelensky exhorte l’Europe à renforcer son soutien avant toute négociation avec Moscou
livraisons d’armes, intégration du pays à l’OTAN… Zelensky exhorte l’Europe à renforcer son soutien avant toute négociation avec Moscou

Lors d’une réunion avec la nouvelle équipe dirigeante de l’Union européenne, Volodymyr Zelensky a assuré que son pays avait besoin de plus d’armes et de garanties de sécurité de la part de l’OTAN avant de négocier avec la Russie.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré ce dimanche 1er décembre que son pays a besoin de plus d’armes et de garanties de sécurité de la part de l’OTAN avant d’éventuelles négociations avec la Russie pour mettre fin à l’invasion de l’Ukraine lancée en 2022.

M. Zelensky s’exprimait après une rencontre avec le nouveau chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, et le nouveau président du Conseil européen, Antonio Costa, tous deux en visite symbolique de soutien à Kyiv le premier jour de leur mandat.

Ce voyage intervient alors que les tensions sont à leur comble entre Moscou et l’Occident. après les frappes par l’Ukraine de missiles américains et britanniques sur le sol russe et Tir par la Russie d’un missile hypersonique expérimental et menaces nucléaires.

Alors que les appels à entamer des négociations avec Moscou se font plus pressants, y compris de la part des alliés de Kiev, M. Zelensky a assuré que son pays avait besoin “d’armes, y compris d’un bon nombre ou d’un nombre suffisant d’armes à longue portée, de différents types”.

Il a également évoqué la nécessité d’un « pas en avant avec l’OTAN ». « L’invitation de l’Ukraine à rejoindre l’OTAN est nécessaire à notre survie »a-t-il plaidé, alors que Moscou affirme avoir lancé son invasion pour empêcher notamment un rapprochement entre Kiev et l’Alliance atlantique.

“Ce n’est que lorsque nous aurons tous ces éléments et que nous serons forts que nous devrons établir […] l’ordre du jour de la réunion avec les assassins », a déclaré M. Zelensky.

« Situation très grave »

Quelques heures plus tôt, le président du Conseil européen Antonio Costa avait déclaré que sa visite à Kiev était “un message clair”. “Nous sommes aux côtés de l’Ukraine et nous continuons à lui apporter tout notre soutien”, a-t-il déclaré aux journalistes, dont l’AFP.

La nouvelle équipe dirigeante de l’Union européenne tient à montrer soutien fort à l’Ukraine alors que ses forces se replient sur le front et alors que l’arrivée imminente de Donald Trump à la Maison Blanche fait craindre un arrêt de l’aide américaine à Kiev.

Signe de ces difficultés, a affirmé dimanche l’armée russe. la prise de deux nouveaux villages dans l’est de l’UkraineIllinka et Petrivka, dans une région où sa progression s’est accélérée jusqu’à un niveau jamais vu depuis les toutes premières semaines de la guerre.

L’Ukraine a également été la cible ces dernières semaines de plusieurs vagues de frappes visant ses infrastructures énergétiques, qui ont provoqué des pannes de courant massives à l’approche de l’hiver.

“La situation en Ukraine est très, très grave, mais il est clair qu’elle a aussi un coût très élevé pour la Russie”, a assuré Kaja Kallas, ancien Premier ministre d’Estonie, connu pour être partisan d’une ligne dure à l’égard de Moscou.

Vendredi, M. Zelensky a appelé l’OTAN à offrir une protection aux régions d’Ukraine encore contrôlées par Kiev et a laissé entendre qu’il serait alors prêt à renoncer immédiatement à la récupération des territoires occupés par la Russie.

Vladimir Poutine, de son côté, exige que l’Ukraine cède quatre régions du sud et de l’est que la Russie occupe partiellement, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à adhérer à l’Otan.

« Rien d’exclu »

Mme Kallas a affirmé pour sa part que « la plus forte garantie de sécurité est l’adhésion à l’OTAN ». Les diplomates occidentaux estiment toutefois qu’il y a peu de chances que l’Alliance accorde à l’Ukraine le statut de membre dans un avenir proche, étant donné l’opposition d’un grand nombre de pays qui craignent d’être entraînés dans une guerre directe avec la Russie.

Selon Mme Kallas, l’UE ne devrait pour sa part « rien exclure » quant à l’envoi de troupes européennes sur le sol ukrainien pour contribuer à faire respecter un éventuel cessez-le-feu, autre mesure qui comporte un risque de conflit direct avec Moscou.

« Nous devons maintenir une ambiguïté stratégique sur ce sujet », a-t-elle soutenu. M. Zelensky a estimé que « la moitié des alliés cesseraient leur soutien » si Kiev faisait une telle demande.

L’UE continuera de chercher à placer Kiev dans une position « forte » en cas de négociations avec Moscou, a expliqué Kallas. Cependant, elle a admis qu’il devenait « de plus en plus difficile » pour les 27 Etats membres de s’entendre sur de nouveaux moyens pour accroître leur soutien à l’Ukraine.

Sur le terrain, les frappes russes se sont poursuivies dimanche. A Kherson, dans le sud de l’Ukraine, trois personnes ont été tuées et 11 autres blessées dans l’explosion d’un minibus, selon les autorités locales.

 
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