Lors d’une intervention mercredi à la Chambre des Conseillers, Ahmed Toufiq a déclaré qu’il était « victime d’une injustice ». Le ministre regrette que ses propos aient été mal interprétés. S’adressant la semaine dernière aux députés de son échange avec le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, Toufiq a indiqué avoir déclaré à ce dernier que “nous, Marocains, sommes laïcs”. Des propos qui ont suscité une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux, notamment de la part des islamistes et des conservateurs.
Le ministre est revenu sur ses propos, précisant avoir expliqué à Bruno Retailleau que le modèle de laïcité adopté par la France “repose sur quatre piliers : la liberté, la raison, les valeurs, la bonne conduite et le sens”. Toufiq a ajouté qu’il avait déclaré au ministre français que le modèle français de laïcité échoue au niveau du « sens » : « Vous avez fait une séparation entre l’État et la religion, du coup vous n’êtes plus en mesure d’apporter une réponse officielle. à la question de la délivrance. Vous ne répondez pas aux besoins des citoyens en termes de spiritualité.
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Le Maroc, en revanche, a adopté un modèle plus inclusif, a déclaré Toufiq, faisant référence à la « baia », c’est-à-dire l’allégeance. « Les citoyens cèdent leur légitimité au dirigeant. Qui interagit avec eux en mettant en œuvre des engagements que l’on retrouve également dans toutes les constitutions des pays du Monde. C’est-à-dire la préservation de la religion, la garantie de la sécurité, la promotion de la raison ou ce que les musulmans appellent « l’ordre public », la préservation de la propriété (qui fait référence au développement) et de la dignité humaine », a-t-il expliqué.
Ahmed Toufiq a déclaré avoir également expliqué au ministre français que « nous avons la même conception des questions de valeurs et de liberté, dans le sens où nous pensons qu’il ne doit y avoir aucune contrainte en matière de religion. Cela n’a aucun sens, puisque la religion est une question d’engagement entre chacun et Dieu. Et au Maroc, chacun pratique sa religion comme il l’entend. Personne n’oblige personne à aller à la mosquée et à dire ses prières. Malgré cela, les Marocains sont attachés à leur religion, à la prière, au jeûne et aux autres préceptes de l’Islam.
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