« Nous ne demandons évidemment pas d’appliquer ce qui a été fait au nom du marxisme, en URSS ou en Corée du Nord »

Le PTB fait peur. En êtes-vous conscient ?

Oui et non. Il n’y a aucune raison d’avoir peur de nous. Quand on gérait Zelzate avec le Vooruit pendant six ans, la dette passait de 900 euros par habitant en 2018 à 400 euros en 2024. Au niveau des finances communales, j’ai envie de dire que c’est une gestion plutôt à droite qui fait peur. Ce sont les libéraux qui accroissent les déficits de l’Etat fédéral et des communes. Ils font tellement de cadeaux aux riches qu’il y a d’énormes trous dans les finances.

Il y a aussi des craintes liées aux tendances autoritaires…

Quand je vois l’interventionnisme des présidents des autres partis, le PTB présente un visage beaucoup plus démocratique. Je ne suis pas d’accord avec l’idée selon laquelle nous sommes dangereux. La lutte des classes existe dans la société. Je comprends que les super riches ou les penseurs qui les défendent disent qu’un rapport de force est en train de s’établir, un rapport de force qui conduira à une plus forte taxation des grandes fortunes dans les années à venir. C’est un jeu équitable. Que le MR tente de distiller la peur du rouge dans notre société est logique. Ils paniquent car ils espéraient avoir un boulevard devant eux.

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Alexia Bertrand (Open VLD) mentionnée dans Le Libre le racisme de classe du PTB. Etes-vous raciste envers Alexia Bertrand ?

C’est quand même fou venant de quelqu’un dont la famille est l’une des plus riches de Belgique. Le racisme est une inégalité. Nous sommes antiracistes, nous luttons pour l’égalité. Intellectuellement, c’est risible. Nous ne voulons pas résoudre les problèmes par la violence, mais par des lois. Et ce n’est pas une question de personnes, c’est une question d’inégalité entre les classes sociales. Nous ne prônons pas la violence.

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Qu’est-ce qu’il y a encore de maoïste au sein du PTB ?

Le PTB n’est plus là depuis longtemps. Le PTB est un parti marxiste. Nous voulons des révolutions qui transforment les sociétés capitalistes en sociétés socialistes. C’est-à-dire des entreprises qui auront mis fin à la propriété privée des grands moyens de production – et je parle des très grandes multinationales. Ces grands groupes organisent en effet leurs profits au détriment de l’humanité. On voit comment Google, Musk, Facebook, etc. s’approprient le pouvoir démocratique dans nos sociétés. Nous considérons par exemple dans le secteur de l’énergie qu’Engie-Electrabel ne peut pas garantir une sécurité d’approvisionnement à des prix corrects. Alors oui, certains secteurs doivent redevenir propriété publique. Je ne cible évidemment pas les PME et TPE qui sont aussi sous la domination des multinationales comme celles qui travaillent comme sous-traitants pour Audi à Forest par exemple. Nous ne demandons évidemment pas d’appliquer ce qui a été fait au nom du marxisme, en URSS ou en Corée du Nord.