Le Rassemblement national (RN) est arrivé en tête du premier tour des élections législatives françaises après une participation record, laissant présager d’une course au second tour complexe.
Le parti de Marine Le Pen a recueilli 29,25% des voix au scrutin, suivi du Nouveau Front populaire, formé par une coalition de partis de gauche, avec 27,9% des voix, selon les résultats définitifs publiés sur le site du ministère de l’Intérieur.
Le parti présidentiel arrive en troisième position avec 20,04% des voix, une situation difficile pour Emmanuel Macron qui avait pris la décision de dissoudre l’Assemblée nationale après les résultats des élections européennes.
« Nous vivons véritablement une période historique en France avec ce vote majoritaire pour le Rassemblement national et surtout cette participation, chose jamais vue depuis plus de 40 ans en France », a souligné Thomas Schnell, collaborateur en France de TVA Nouvelles.
En fait, plus de 63 % des électeurs se sont déplacés pour déposer leur bulletin dans l’urne.
Place pour le deuxième tour
Beaucoup des candidats encore en lice pour le second tour, qui doit se tenir le 7 juillet, sont confrontés à une course à trois. Il y a ainsi plus d’une centaine de circonscriptions en France où trois candidats s’affronteront.
« Il est très difficile de prédire l’issue du scrutin à partir des résultats du premier tour car désormais tout se joue dans les circonscriptions », explique Georges Mercier, doctorant en science politique à Sciences Po Paris.
Plusieurs candidats arrivés en troisième position, qu’ils soient issus du Nouveau Front populaire ou du parti présidentiel, ont décidé de se retirer de la course afin de créer une alliance pour empêcher le parti de Marine Le Pen d’obtenir la majorité des sièges à l’Assemblée nationale.
« Toute la question est de savoir vers qui se tourneront les électeurs de Macron ? », a déclaré M. Mercier.
