Le réformateur Masoud Pezeshkian arrive en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Iran – .

Lors d’un rassemblement électoral pour le candidat réformateur iranien à la présidentielle Masoud Pezeshkian à Téhéran le 23 juin 2024. VAHID SALEMI/AP

Un second tour de scrutin sera nécessaire en Iran pour désigner le successeur du président Ebrahim Raïssi, décédé le 19 mai dans un accident d’hélicoptère. Le scrutin, prévu le 5 juillet, devra départager le candidat réformateur Massoud Pezeshkian et l’ultraconservateur Saïd Jalili, arrivé en tête au premier tour organisé vendredi 28 juin. grand gagnant, à ce jour, de la consultation.

Les derniers résultats annoncés par le ministère de l’Intérieur, portant sur 19 millions de voix sur un total de 26 millions, soit une participation de 40% à ce stade, démontrent l’impuissance du camp réformateur, qui n’a pas su mobiliser les indécis et même une partie de ses électeurs traditionnels. Massoud Pezeshkian a pu obtenir 44% des voix, contre 38% pour Saïd Jalili.

La campagne électorale de Masoud Pezeshkian, ancien député et ancien ministre de la Santé du président réformateur Mohammad Khatami (1997-2005), a été poussive. Le candidat n’a franchi aucune ligne rouge dans ses discours, ses meetings et à la télévision iranienne, répétant sans cesse sa loyauté absolue au guide suprême Ali Khamenei, la plus grande autorité du pays et le plus grand obstacle à tout changement en Iran.

« Dès le jour où je me suis inscrit [comme candidat à la présidentielle], J’ai dit que je poursuivrais la politique du Guide suprême., Il a répété. Même sa décision de nommer comme conseiller diplomatique Mohammad Javad Zarif, ancien chef de la diplomatie iranienne (2013-2021) et artisan de l’accord sur le dossier nucléaire, en 2015, n’a pas convaincu la base électorale réformatrice de sa capacité à changer significativement la donne. en Iran. L’« accord » nucléaire est obsolète depuis que les États-Unis l’ont quitté unilatéralement, sous l’ancien président Donald Trump, en 2018. Les sanctions américaines, réimposées depuis, étouffent l’économie iranienne, qui souffre également d’une mauvaise gestion et d’une corruption endémique.

La police des mœurs reste très présente

Parmi la masse des abstentionnistes, beaucoup considèrent que le président ne fait pas le poids face au Guide suprême, maître de la répression qui peut s’en prendre à tout moment à toute voix dissonante. Ils en ont fait l’expérience, notamment en novembre 2019 sous la présidence d’Hassan Rohani, présenté comme un modéré. Au moins 305 manifestants ont été tués pour avoir protesté contre la hausse du prix des carburants et le blocage du système politique iranien. Internet a été coupé dans tout le pays pendant dix jours. Certains membres de l’entourage de M. Pezeshkian, qui occupaient des postes à responsabilité en 2019, ont tenté de se défendre de toute complicité dans cette répression, sans convaincre, semble-t-il.

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