La sécurité a été renforcée devant les écoles, et le gouvernement multiplie les appels à la vigilance des autorités locales après une série d’attentats qui affligent la Chine. Au moins dix attaques, à l’arme blanche et visant souvent des jeunes élèves en sortie d’école ou des véhicules roulant dans la foule, ont eu lieu depuis le début de l’année, dont trois entre le lundi 11 et le mardi 19 novembre. Les écoles faisaient déjà appel aux agents de sécurité, mais jusqu’à quatre personnes étaient visibles aux portes de l’école mardi 26 novembre au matin, avec des boucliers et des bâtons pour repousser l’attaquant potentiel, et même dans un cas, une barrière voiture-bélier.
Le secrétaire de la très puissante Commission des affaires politiques et juridiques du Parti communiste chinois, Chen Wenqing, ancien chef du renseignement et plus haut gradé de l’appareil de sécurité sous le président Xi Jinping, a réuni ses subordonnés vendredi 22 novembre. « Nous devons renforcer la gestion des lieux clés et des événements majeurs, patrouiller et contrôler la société, et prévenir strictement tout incident de sécurité publique »il a prévenu. Le ministère de la Justice, la Cour suprême, les secrétaires du parti au niveau des provinces comme le Hunan, tous, tour à tour, ont sonné la mobilisation.
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Le pays considère habituellement la sécurité de ses rues comme une preuve de la cohésion de la société chinoise, et la propagande met souvent en avant la fréquence des attaques au fusil d’assaut dans les collèges américains, ce qui illustre, selon lui, les failles de la première puissance mondiale. Mais les attaques récentes suscitent à la fois inquiétude et doute.
Le silence des autorités
Le 11 juin, à Jilin, à l’extrême nord-est, un homme de 55 ans a poignardé quatre professeurs américains d’une université de l’Iowa venus dans le cadre d’un programme d’échange et un touriste dans un parc. Des Chinois qui ont essayé de les protéger. Il a fallu vingt-quatre heures aux autorités pour le signaler, et les images ont rapidement disparu des réseaux sociaux. La police a expliqué aux victimes que l’homme était au chômage et qu’il aurait agi parce que l’un d’eux l’avait bousculé. L’une des victimes, de retour aux Etats-Unis, David Zabner, explique qu’il ne sait plus rien aujourd’hui des raisons de l’attaque.
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Quelques jours plus tard, le 24 juin, à Suzhou (est), à 1 500 kilomètres de là, un écolier japonais, sa mère et un employé de son bus scolaire ont été à leur tour poignardés. Le 18 septembre, un autre enfant japonais a été tué à coups de couteau à Shenzhen (sud-est). Le 30 du même mois, un homme de 37 ans tue trois personnes et en blesse quinze autres dans un supermarché Walmart de Shanghai – les autorités expliquent qu’il a des problèmes financiers.
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