La future équipe dirigeante de l’ancien et futur président se précise de jour en jour. Mais les critiques soulignent le manque d’Afro-Américains dans cette liste, ce qui a provoqué une vive réaction de la part d’un proche de Donald Trump.
Le processus de sélection de Donald Trump suscite des réactions outre-Atlantique. Largement élu le 5 novembre 2024 face à la démocrate Kamala Harris, le 47e président des Etats-Unis liste la composition de son cabinet depuis sa victoire. Parmi l’équipe dirigeante, le républicain a récemment nommé l’animateur de télévision Sean Duffy, l’homme d’affaires Chris Wright, l’ancien élu de Géorgie Doug Collins ou encore le gouverneur du Dakota du Nord Doug Burgum.
Des voix se sont élevées pour critiquer le manque de diversité de cette équipe composée majoritairement d’hommes blancs, Newsweek notant même qu’il y a actuellement plus d’hommes blancs appelés Doug que d’Afro-Américains sur cette liste. May Mailman, ancienne avocate de la Maison Blanche et proche de Donald Trump, a protesté contre ces propos sur CNN mercredi en affirmant que le « Le peuple américain a voté précisément contre notre division, en nous étiquetant sur la base de notre race et de notre sexe ».
« Libérer les entreprises américaines »
“Nous voulons juste que le gouvernement et l’économie travaillent pour nous, » a-t-elle argumenté devant les caméras de la chaîne de télévision. Si le président a placé quelqu’un quelque part, c’est parce qu’il lui fait confiance, parce qu’il pense qu’il fera du bon travail.»
L’avocat précise que l’ancien président est moins intéressé “à l’apparence ou au sexe d’une personne” que sa capacité à “Suivez les instructions” et « Libérer les entreprises américaines ».
May Mailman va encore plus loin en expliquant que les membres du cabinet sont également choisis pour leur capacité à “utiliser le ministère de la Justice comme une arme contre les personnes et les entreprises qui ne sont pas d’accord avec lui politiquement.”
Portrait par Matt Gaetz
La série de nominations du président élu a été entachée de polémiques avec le retrait jeudi du clivant Matt Gaetz pour le ministère de la Justice. De la série de nominations fracassantes annoncées par le président élu américain pour sa future administration, celle de l’élu républicain de Floride (sud-est) est apparue comme l’une des plus controversées, en raison à la fois de sa personnalité abrasive et de son manque d’expérience juridique. .
Visé par une enquête de la Chambre des représentants notamment pour des délits sexuels présumés, il a démissionné de cette assemblée le 13 novembre, peu après l’annonce du choix de Donald Trump de reprendre un ministère qu’il juge particulièrement hostile.
Cette liste comprend également, pour le ministère de la Défense, l’ex-soldat et présentateur de télévision conservateur Pete Hegseth, qui a payé une femme pour qu’elle abandonne une accusation d’agression sexuelle et de tatouages sportifs rappelant les croisades.
Ou encore dans Santé le vaccino-sceptique Robert Kennedy Jr., neveu du président démocrate assassiné, et à la tête d’un « commission gouvernementale d’efficacité » le milliardaire Elon Musk, accusé de diffuser de la désinformation sur son réseau X.