Le dalaï-lama est arrivé dimanche à New York où il doit recevoir des soins pour ses genoux, quelques jours après une rencontre entre le chef spirituel tibétain et plusieurs responsables américains qui a provoqué l’ire de la Chine.
Le bureau du moine bouddhiste de 88 ans, connu dans le monde entier pour sa campagne acharnée en faveur d’une plus grande autonomie de son Tibet natal, a annoncé début juin qu’il se rendrait aux États-Unis pour se faire soigner.
Ni la date ni la nature du traitement n’ont été précisées.
Le chef spirituel a été accueilli par une foule de fidèles dans une chaleur étouffante autour de son hôtel, à proximité du célèbre Central Park. L’arrivée du Dalaï Lama a été un “moment fort”, a déclaré Tenzin Pasang à l’AFP.
“Tout le monde a été ému parce que c’est notre leader”, ajoute cet Américain de 18 ans d’origine tibétaine.
Le Dalaï Lama est depuis le milieu du XXe siècle un leader politique et spirituel pour les Tibétains, diabolisé en Chine, mais proche des États-Unis.
Un groupe de responsables américains, dont l’ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, lui ont rendu visite mercredi à son domicile de Dharamsala, dans le nord de l’Inde.
La Chine, qui a annexé le Tibet en 1950, a critiqué cette visite par l’intermédiaire de son ambassade à New Delhi, qualifiant le Dalaï Lama d’« exilé politique engagé dans des activités séparatistes anti-chinoises sous couvert de religion ». .
Même s’il ne montre aucun signe de santé déclinante, celui qui incarne le Tibet pour le monde entier a considérablement réduit ses déplacements à l’étranger.
De nombreux Tibétains craignent de voir Pékin désigner un successeur au Dalaï Lama afin d’assurer son contrôle total sur le territoire himalayen.
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