L’entreprise russe entretient des liens étroits avec le Kremlin, selon l’administration Biden.
Washington a annoncé jeudi l’interdiction du logiciel antivirus russe Kaspersky aux Etats-Unis, ainsi que des Américains ailleurs dans le monde, l’interdiction affectant également les filiales et sociétés liées à cette société.
“Kaspersky ne pourra plus, entre autres activités, vendre ses logiciels aux Etats-Unis ni fournir des mises à jour de logiciels déjà utilisés”a indiqué le ministère américain du Commerce dans un communiqué, précisant que certaines activités pourront toutefois continuer à être exercées jusqu’au 29 septembre, afin de laisser le temps aux clients de trouver une alternative. “L’interdiction s’applique également aux sociétés affiliées, filiales et sociétés mères de Kaspersky Lab”c’est précisé.
Kaspersky sera néanmoins autorisé à mener certaines activités jusqu’au 29 septembre, pour laisser le temps aux clients de trouver une alternative. De plus, trois entités liées à Kaspersky ont été ajoutées à une liste noire de Washington, « pour leur coopération avec les autorités militaires et de renseignement russes en soutien aux objectifs de cyberespionnage du gouvernement russe ».
Action «vitale»
Les entreprises et particuliers qui continuent à utiliser l’antivirus Kaspersky ne sont néanmoins pas exposés aux sanctions américaines, mais sont avertis des risques liés à la cybersécurité, précise le ministère du Commerce. « La Russie a montré à plusieurs reprises qu’elle avait la capacité et l’intention d’exploiter des entreprises russes, telles que Kaspersky Lab, pour collecter et exploiter des informations sensibles américaines. »a commenté la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, citée dans le communiqué.
Cette action « est vital pour la sécurité de notre pays et permettra de mieux protéger les informations personnelles et la vie privée de nombreux Américains », a déclaré pour sa part le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas. Ce n’est pas la première fois que Washington prend des mesures visant Kaspersky. Le logiciel a été interdit par les agences fédérales en 2017.
Et en mars 2022, la Federal Communications Commission des États-Unis a ajouté à la liste des produits, solutions et services de sécurité fournis, directement ou indirectement, par Kaspersky. « liste des équipements et services de communication qui constituent une menace pour la sécurité intérieure ». La multinationale Kaspersky possède des bureaux dans 31 pays, et des clients dans plus de 200 pays et territoires, détaille le département du Commerce. Le groupe fournit des antivirus et d’autres produits et services liés à la cybersécurité à plus de 400 millions d’utilisateurs et 270 000 entreprises dans le monde, est-il encore indiqué.
