Mobilisation en France –
La colère des agriculteurs grandit contre l’accord avec le Mercosur
Les agriculteurs français ont manifesté ce lundi contre l’accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur.
Publié aujourd’hui à 21h24
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“France, vous voulez toujours vos paysans ?” : les agriculteurs français se sont de nouveau mobilisés lundi, moins d’un an après un mouvement de colère sans précédent dans les campagnes que pourrait raviver la perspective d’un accord avec le Mercosur.
L’alliance syndicale FNSEA-JA, majoritaire dans le secteur en France, a lancé plus de 80 actions symboliques, prélude à un nouveau cycle de mobilisation.
Toute la journée, ces organisations ont multiplié les symboles.
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Ils ont planté des croix dans le Var (sud) pour évoquer le danger mortel qui pèse sur l’agriculture française.
Ils ont bloqué le pont européen qui relie Strasbourg à l’Allemagne pour envoyer un message à la Commission européenne, qui semble déterminée à conclure rapidement un accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur.
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Négocié depuis plus de 20 ans, ce traité prévoit notamment des quotas d’importation de viande bovine avec des droits de douane réduits ou nuls.
De la Belgique à Paris
Près de la frontière belge, des agriculteurs contrôlent les poids lourds. Devant la préfecture de Vesoul (est), 180 agriculteurs ont placé des panneaux villageois et ont déversé trois bennes pleines de tiges de maïs.
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“Nous ne voulons pas d’un blocage concret comme nous l’avons vu l’année dernière”, a déclaré lundi matin Pierrick Horel, président des Jeunes Agriculteurs (JA), sur la radio RMC.
Des impatients avaient sorti dimanche les tracteurs, défilant en cortège près de la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, d’où Emmanuel Macron s’est envolé pour le G20 à Rio, au Brésil. « Macron, si vous allez à Rio, n’oubliez pas vos montagnards », proclamait une banderole accrochée sur un pont.
«Tolérance zéro»
Dimanche, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a prévenu qu’il y aurait une « tolérance zéro » en cas de « blocage durable » des routes.
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Moins d’un an après un vaste mouvement de colère dans les campagnes, qui s’est soldé en janvier par des blocages de tronçons d’autoroutes dans le pays, les syndicats agricoles appellent une nouvelle fois leurs troupes à manifester mais en ordre dispersé, à l’approche de leurs élections professionnelles qui aura lieu en janvier.
Frappés par de mauvaises récoltes et des maladies animales émergentes, ils estiment ne pas avoir encore récolté les fruits de la colère de l’hiver dernier.
Et ils considèrent que les normes sont toujours aussi complexes et les revenus insuffisants.
Après le carburant, les droits de douane
Si les taxes sur les carburants agricoles avaient été l’un des catalyseurs de la mobilisation l’année dernière, c’est l’aboutissement du projet d’accord de libre-échange de l’Union européenne (UE) avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie) qui pourrait mettre le feu aux choses cette année.
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Malgré l’opposition de la classe politique et des acteurs agricoles français, l’UE semble déterminée à signer cet accord d’ici la fin de l’année, qui permettra notamment aux pays d’Amérique latine de vendre davantage de viande bovine. , poulet ou sucre sans droits de douane en Europe.
Des exportations facilitées
Plusieurs pays européens, dont l’Espagne et l’Allemagne, souhaitent la conclusion d’un accord qui favoriserait l’exportation de voitures, de machines ou de produits pharmaceutiques depuis l’Union européenne.
Mais les agriculteurs français craignent une concurrence déloyale de la part de produits non soumis aux strictes normes environnementales et sanitaires en vigueur en Europe.
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C’est pourquoi la FNSEA et son allié JA ont choisi de relancer la mobilisation lundi et mardi, dates d’un sommet du G20 au Brésil.
Pas de signature « tel quel »
À Buenos Aires, le président français Emmanuel Macron a déclaré dimanche que la France ne signerait pas « tel quel » le traité de libre-échange.
La France explique depuis des semaines qu’elle « cherche des alliés » au sein de l’UE pour repousser une signature.
Et lundi, le ministre italien de l’Agriculture Francesco Lollobrigidra a déclaré qu’il considérait que le traité avec le Mercosur n’était, « dans sa forme actuelle », « pas acceptable ».
“Nous devons vérifier au préalable le respect par les pays du Mercosur des mêmes obligations que nous imposons à nos agriculteurs en matière de respect des droits des travailleurs et de l’environnement”, a justifié ce ministre membre de Fratelli d’Italia, le parti d’extrême droite dirigée par Giorgia Meloni dont il est proche.
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AFP/Myrtille Wendling
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