Ce dimanche 17 novembre, l’armée israélienne a ordonné l’évacuation des habitants de trois quartiers de la banlieue sud de Beyrouth. Un avertissement habituel avant les frappes aériennes.
L’armée israélienne a ordonné ce dimanche 17 novembre aux habitants de trois quartiers de la banlieue sud de Beyrouth, où se trouvent selon elle des installations du mouvement islamiste Hezbollah, d’évacuer “immédiatement”, un avertissement habituel avant des frappes aériennes.
“Vous êtes à proximité d’installations et d’intérêts affiliés au Hezbollah, contre lesquels les Forces de défense israéliennes agiront dans un avenir proche”, a déclaré l’armée dans un message adressé aux habitants de Hadath Beyrouth, Burj al-Barajneh et Chiyah, dans la banlieue sud de Beyrouth. capital.
L’agence officielle libanaise NNA a également fait état d’un raid aérien et de bombardements d’artillerie sur la ville d’Al-Khiyam (sud-est).
Un soldat israélien tué à Gaza
Sur un autre front, dans le territoire palestinien de Gaza, où Israël combat le mouvement islamiste Hamas, au moins 24 personnes ont été tuées samedi dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile locale. Côté israélien, l’armée a annoncé dimanche la mort d’un soldat de 21 ans dans le nord de la bande de Gaza.
En Israël, deux fusées éclairantes ont atterri samedi dans la cour devant la résidence privée à Césarée (centre) du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui n’était pas là, ont annoncé les services de sécurité israéliens, qui ont parlé d’une « escalade dangereuse ».
Puissant mouvement armé accusé par ses détracteurs de constituer un « État dans l’État », le Hezbollah libanais a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas, au lendemain de l’attaque menée par ce mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a commencé la guerre à Gaza.
Après avoir affaibli le Hamas et après un an de violence transfrontalière croissante, Israël a déplacé le principal front de guerre vers le Liban, lançant le 23 septembre une intense campagne de bombardements destructeurs et meurtriers, principalement contre les bastions du Hezbollah.
Samedi, des frappes aériennes incessantes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, située à proximité de l’aéroport international de la capitale libanaise, selon les médias locaux.
Synagogue touchée à Haïfa
Dans l’est du pays, six personnes dont trois enfants sont mortes lors d’une grève, selon le ministère de la Santé. Dans le sud du Liban, frontalier du nord d’Israël, plusieurs villes, dont Tyr, et villages ont été la cible de frappes intenses. Deux sauveteurs sont morts, selon le ministère.
L’armée israélienne a affirmé avoir ciblé « les dépôts d’armes et les centres de commandement du Hezbollah » dans la région de Tyr.
Seule faction à conserver les armes à la fin de la guerre civile libanaise (1975-1990), au nom de la « résistance » contre Israël, le Hezbollah, créé et financé par l’Iran, s’est imposé comme une force politique incontournable au Liban. .
Israël affirme vouloir mettre hors de danger le Hezbollah et le Hamas, deux alliés de l’Iran, son ennemi juré. Il affirme que son objectif au Liban est de maintenir le Hezbollah à l’écart des régions frontalières et de mettre un terme à ses attaques à la roquette qui ont provoqué le déplacement de quelque 60 000 habitants du nord d’Israël.
Malgré les coups durs infligés au Hezbollah, dont plusieurs dirigeants ont été tués, le mouvement a affirmé avoir touché un char israélien avec “un missile” au sud du Liban et tiré samedi de nouvelles roquettes contre le nord d’Israël, notamment contre des bases militaires dans et autour. la ville de Haïfa.
L’armée a fait état d’environ 80 projectiles tirés dans la journée depuis le Liban. A Haïfa, une synagogue a été touchée et deux civils blessés.