Victime d’une erreur judiciaire, une femme de 63 ans libérée après avoir passé 43 ans en prison

Victime d’une erreur judiciaire, une femme de 63 ans libérée après avoir passé 43 ans en prison
Victime d’une erreur judiciaire, une femme de 63 ans libérée après avoir passé 43 ans en prison

l’essentiel
Une femme de 63 ans a été libérée ce lundi 17 juin aux Etats-Unis après avoir passé 43 ans derrière les barreaux. Le tribunal a annulé sa condamnation alors qu’elle avait été reconnue coupable du meurtre d’un bibliothécaire en 1980.

Une erreur aux conséquences indélébiles. Sandra Hemme a été condamnée en 1980 à la prison à vie pour homicide volontaire. Ce lundi 17 juin, ses avocats ont annoncé à l’agence de presse américaine Associated Press que la femme de 63 ans allait enfin être libérée, relaye Le Parisien.

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En effet, le juge président du comté de Livingston, Ryan Horsman, a annulé le jugement et a exigé que la femme de 60 ans soit libérée dans les 30 jours, à moins que les procureurs ne la jugent à nouveau. Un choix qui intervient après la requête de 147 pages déposée par les avocats de Sandra Hemme pour prouver son innocence. Pour eux, leur cliente a été reconnue coupable d’un crime « qu’elle n’a avoué que sous la pression et sous la menace de la peine de mort ».

Un policier mis en cause

Pour les avocats, les seules preuves qui relient Sandra Hemme au meurtre de Patricia Jeshcke sont les déclarations « extrêmement contradictoires » et « factuellement impossibles » qu’elle a faites aux enquêteurs. A cette époque, la jeune femme de 20 ans était patiente dans un hôpital psychiatrique. Elle avait été accusée du meurtre de Patricia Jeschke, une bibliothécaire de 31 ans.

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Mais lors de son premier interrogatoire, la jeune femme était sous sédatif et enchaînée avec des poignées en cuir. Elle « ne pouvait rien articuler au-delà des réponses monosyllabiques », ont-ils déclaré. Les avocats ont pointé du doigt un policier, Michael Holman, aujourd’hui décédé, qui figurait à l’époque parmi les suspects. Malgré plusieurs éléments comme une paire de boucles d’oreilles de la victime retrouvées en possession du policier ou la présence de son camion à proximité du lieu de la découverte du corps de la victime, Michael Holman n’avait pas été mis en cause.

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Pourtant, si Sandra Hemme est disculpée, sa peine de prison constituerait la plus longue condamnation injustifiée d’une femme dans l’histoire des États-Unis. Et celle d’une grande et terrible injustice.

 
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