LLa majorité présidentielle sortante ne présentera pas de candidat aux élections législatives dans une soixantaine de circonscriptions, dont celle de l’ancien président socialiste François Hollande, où elle soutiendra le candidat de droite, a indiqué lundi Gabriel Attal sur RTL.
« Nos candidats sont des candidats utiles contre les extrêmes pour empêcher les extrêmes d’accéder au pouvoir. C’est le cas dans presque toutes les circonscriptions”, a déclaré Gabriel Attal. La majorité réunie sous la bannière « Ensemble pour la République » présente 489 candidats aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, dans 577 circonscriptions.
« Il y a certaines circonscriptions, une soixantaine, où nous savons que ce ne seraient pas nos candidats qui seraient les mieux placés pour éviter la victoire des extrêmes. Et dans ces cas-là, nous soutenons un autre candidat », a-t-il ajouté.
François Hollande, candidat dans la 2e circonscription de Corrèze, est “candidat dans l’alliance France Insoumise et donc évidemment, ce n’est pas cette alliance que l’on veut voir gagner pour le pays”, a précisé Gabriel Attal, pour qui “il Les autres candidats de la circonscription (de M. Hollande, NDLR) ont-ils plus de chances d’éviter la victoire du RN ». Il a cité Francis Dubois, candidat de droite, « qui le permet dans de meilleures conditions ».
L’un de ses prédécesseurs à Matignon, Edouard Philippe, a fourni une autre explication sur BFMTV et RMC : “Le calcul qui a été fait, c’est de constater qu’il n’y avait aucun candidat de la majorité susceptible de l’emporter”, a-t-il expliqué.
Le leader du parti Horizons, qui a obtenu 80 investitures parmi le contingent de la majorité sortante, a estimé que ces « soixante circonscriptions » laissées à d’autres candidats, « ce n’est pas du tout renoncer à gagner, c’est au contraire se donner la chance de ne pas laisser aux Français le choix entre le Rassemblement national et La France insoumise.»
Car comme le résumait Gabriel Attal, « il y a trois choix ». “Il y a l’alliance menée par La France insoumise, il y a l’alliance menée par le Rassemblement National, les extrêmes, ce qui serait une catastrophe au niveau du climat social (…) et qui aboutirait à une saignée pour nos classes moyennes” , et un « troisième bloc », celui du camp présidentiel.
Bien que surprises par la dissolution annoncée dimanche dernier par Emmanuel Macron, la majorité des députés sortants Renaissance, MoDem et Horizons reviennent pour un nouveau mandat.
Selon les listes de candidats désignés, la majorité ne présente pas de candidat dans les circonscriptions détenues par des élus de droite ou de gauche ou du groupe centriste Liot jugés constructifs, selon des sources concordantes.
Vingt-quatre des 35 ministres du gouvernement Attal sont candidats, à commencer par le Premier ministre des Hauts-de-Seine.
