femmes victimes de harcèlement sexuel

Le célèbre chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle attire chaque année des centaines de milliers de pèlerins en quête de spiritualité et de dépassement de soi. L’aventure séduit un nombre croissant de femmes, mais pour certaines elle a viré au cauchemar. « The Guardian » a recueilli les témoignages de neuf femmes qui affirment avoir été victimes d’agressions ou de harcèlement sexuels lors de leur pèlerinage.

Rosie, 25 ans, raconte qu’elle se trouvait dans une forêt au Portugal lorsqu’elle a croisé un homme sans pantalon, qui la regardait en se masturbant. Elle appelle la police locale, qui ne répond pas. “C’était terrifiant”, a-t-elle confié aux médias britanniques. “Je me sentais complètement seul.”

« Le Camino est extraordinaire, car il est difficile, exigeant physiquement et mentalement. Mais cet élément supplémentaire auquel les randonneuses sont confrontées, cet énorme problème de sécurité, affecte complètement leur capacité à relever ces autres défis ou à en profiter comme le font les autres », explique-t-elle. Un sentiment de vulnérabilité partagé par de nombreuses femmes qui se lancent seules sur les chemins de Compostelle.

Un problème « endémique »

Comme Rosie, six autres femmes affirment avoir croisé des hommes « se masturbant » ou « se touchant » à proximité du chemin. Une autre a déclaré qu’elle avait résisté aux attouchements et aux commentaires obscènes de plusieurs hommes, tandis que le neuvième témoin a déclaré qu’un individu s’était arrêté près d’elle dans une camionnette et l’avait exhortée à monter à bord.

Pour Lorena Gaibor, fondatrice de Camigas – un forum en ligne pour les femmes en pèlerinage à Compostelle – ces témoignages ne sont pas surprenants. « Le harcèlement sexuel est endémique sur le Camino. Cela semble très courant. Chaque année, nous recevons des témoignages de femmes qui vivent la même chose”, explique-t-elle aux médias britanniques.

Les incidents signalés se sont généralement produits alors que les victimes marchaient seules sur des tronçons reculés du Camino de Santiago. Sur les neuf femmes qui ont parlé au Guardian, six ont signalé les incidents à la police. Dans un seul cas, l’auteur a été retrouvé et poursuivi.

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