Le ministre des Transports autorise l’expérimentation de taxis volants à Paris pendant les Jeux olympiques

Le ministre des Transports autorise l’expérimentation de taxis volants à Paris pendant les Jeux olympiques
Le ministre des Transports autorise l’expérimentation de taxis volants à Paris pendant les Jeux olympiques
Une maquette de taxi volant Volocopter au Salon du Bourget (Seine-Saint-Denis), le 18 juin 2023. JULIEN DE ROSE / AFP

C’est à la dernière minute, quelques semaines seulement avant l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, que les premiers taxis volants à opérer en France ont obtenu le feu vert des autorités, mercredi 12 juin. pour réaliser ces vols expérimentaux en région parisienne, pendant les Jeux. Et ce malgré plusieurs avis défavorables de l’administration. Pas question, d’ailleurs, de marketing. Le ministre des Transports, Patrice Vergriete, seulement « expérimentation autorisée »se félicite néanmoins d’Edward Arkwright, directeur général du Groupe ADP, qui pilote l’opération.

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Depuis plusieurs jours, et en toute hâte, le gestionnaire de l’aéroport installe un vertiport sur une barge ancrée à quelques encablures de la gare d’Austerlitz et au pied de la Cité du design et de la mode, au 13e quartier de Paris. Il est destiné à accueillir des appareils du constructeur allemand Volocopter, des engins au look futuriste, à mi-chemin entre un drone et un hélicoptère. A l’occasion des Jeux de Paris, ils ne devraient se produire que “quelques vols”, indique toujours l’ADP numéro deux. En pratique, chaque taxi volant ne transportera que deux personnes, un pilote et son passager.

Pour le gestionnaire de l’aéroport, cette phase de test sera limitée dans le temps puisque « la barge devra être démontée au plus tard le 31 décembre 2024 », souligne le directeur général. Le site de démonstration d’Austerlitz ne sera pas le seul point de départ des dispositifs. Ces machines, également appelées VTOL (pour « décollage et atterrissage verticaux »), « avions à décollage vertical », voleront également depuis quatre autres vertiports installés à Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines), l’héliport d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et les aéroports du Bourget ( Seine-Saint-Denis) et Roissy-Charles-de-Gaulle (Val-d’Oise). Grâce au vertiport d’Austerlitz, les taxis volants pourront entrer dans Paris sans passer au-dessus des habitations mais uniquement en survolant la Seine.

Une petite victoire

En effet, les VTOL Volocopter n’ont pas encore obtenu la certification autorisant une exploitation commerciale. Néanmoins, cette expérimentation est une petite victoire pour le Groupe ADP et ses partenaires, en l’occurrence la RATP, la région Ile-de-France et la direction générale de l’aviation civile.

Les promoteurs de l’opération ont dû éviter de nombreux obstacles. Le moindre étant finalement celui placé par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA). Ces derniers imposaient aux VTOL des normes de certification aussi strictes que pour un avion de ligne. Un taxi volant développé par le constructeur américain Joby s’est certes écrasé en Californie en février 2022. Il s’agissait cependant d’un engin différent de ceux de Paris car il ne disposait pas de navigateur et était piloté à distance.

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