La corde qui suivra Trump jusqu’au sommet

Publié14 novembre 2024, 11h09

ÉTATS-UNIS: La corde qui suivra Trump jusqu’au sommet

Matt Gaetz pour la Justice, Elon Musk pour le Département « Efficacité du gouvernement » et un ancien présentateur de télévision, Pete Hegseth, comme ministre de la Défense : quelques-unes des nominations chocs de Trump.

De gauche à droite : Matt Gaetz, Elon Musk et Pete Hegseth.

AFP

Un élu très controversé à la Justice, un ancien présentateur télé au Pentagone, le milliardaire Elon Musk pour sabrer dans les dépenses : Donald Trump installe une galerie de personnages hauts en couleurs au sommet du pouvoir américain. Retour sur les nominations les plus sensationnelles du président élu.

Gaetz, l’extrême droite de la Justice

La nouvelle a provoqué une explosion, même dans les rangs républicains : Donald Trump a nommé mercredi Matt Gaetz, un fidèle parmi les loyalistes du milliardaire, au poste ultra-sensible de ministre de la Justice. Cet élu de Floride, régulièrement classé à l’extrême droite, est sans doute l’un des plus clivants du Congrès. Il est détesté par les démocrates et même par une partie de son propre camp, pour avoir provoqué le limogeage d’un leader républicain en 2023.

Sa mission est clairement fixée par Donald Trump, reconnu coupable au pénal fin mai : mettre fin à « l’instrumentalisation » du système judiciaire, autrement dit devenir le bras armé de la vengeance républicaine. Certains élus conservateurs ont exprimé leurs réserves quant à l’éventualité que le quadragénaire puisse être confirmé à son poste par le Sénat.

Musk va réduire ses dépenses

Cette nomination, bien qu’attendue, a également provoqué une onde de choc. Donald Trump a confirmé mardi qu’il confiait à Elon Musk la présidence d’une commission chargée de réduire les dépenses publiques, conjointement avec l’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy.

L’homme le plus riche de la planète a joué un rôle absolument sans précédent dans la campagne du président élu, dépensant plus de 100 millions de dollars de sa fortune personnelle pour le faire élire. Sa ligne libertaire et ouvertement masculiniste et sa critique virulente de l’immigration le rendent de plus en plus populaire au sein de la droite américaine. Jusqu’à séduire Donald Trump, qui l’a qualifié de « super génie » dans son discours de victoire.

Hegseth, de Fox News au Pentagone

Posant un deuxième couteau de Fox News à la tête de l’armée la plus puissante du monde : en faisant le choix retentissant de nommer l’animateur de télévision et ancien militaire Pete Hegseth au poste de ministre de la Défense, Donald Trump a également secoué le Pentagone.

Cet auteur de 44 ans, qui s’oppose à la présence des femmes sur les champs de bataille, n’a jamais dirigé une grande institution. S’il est confirmé à ce poste, il dirigera 3,4 millions de soldats et d’employés civils et un budget faramineux de plus de 850 milliards de dollars par an.

Officier d’infanterie dans la Garde nationale pendant 18 ans, il a été déployé en Irak et en Afghanistan, où il a remporté deux prestigieuses médailles militaires. Arrivé chez Fox News en 2014, il anime désormais l’émission matinale du week-end.

Gabbard, « l’esprit aloha » contre la guerre

Tulsi Gabbard.

AFP

Pour son deuxième mandat, le milliardaire républicain a choisi de confier la direction du renseignement à Tulsi Gabbard. Ce transfuge du Parti démocrate et ancien militaire est connu pour prendre des positions favorables à la Russie et au président syrien Bachar al-Assad.

Dans une vidéo publiée quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, l’ancien élu d’Hawaï a appelé les présidents russe, ukrainien et américain à “embrasser l’esprit aloha” pour mettre fin au conflit.

Vance, l’anti-“dame aux chats”

Matias J. Ocner/Miami Herald via ZUMA Press/dpa

JD Vance a soutenu Donald Trump dans la course et entrera à la Maison Blanche en tant que vice-président.

Durant cette campagne, l’atypique sénateur de l’Ohio s’est retrouvé embourbé dans une série de polémiques avec la résurgence de vieilles vidéos. Dans l’un d’eux, l’auteur à succès accusait les démocrates au pouvoir d’être une bande de « dames aux chats malheureuses » sans conscience de « l’intérêt direct » du pays, faute de progéniture.

(AFP)

 
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