Le chasseur-bombardier embarqué F-35C a reçu son baptême du feu au Yémen

Le chasseur-bombardier embarqué F-35C a reçu son baptême du feu au Yémen
Le chasseur-bombardier embarqué F-35C a reçu son baptême du feu au Yémen

Depuis janvier, les forces américaines et britanniques, engagées dans l’opération « Gardien de la prospérité », ont mené plusieurs raids aériens au Yémen, afin de dégrader les capacités militaires utilisées par les rebelles Houthis. [liés à l’Iran] pour attaquer le trafic maritime commercial dans la mer Rouge et le golfe d’Aden.

Récemment, l’US Air Force a mobilisé des bombardiers stratégiques B-2 Spirit pour cibler cinq dépôts d’armes souterrains détenus par les Houthis… mais aussi pour envoyer un message à l’Iran, dans un contexte marqué par de fortes tensions avec Israël. « Il s’agit d’une démonstration unique de la capacité des États-Unis à cibler des installations que nos adversaires cherchent à garder hors de portée, quelle que soit leur profondeur, leur solidité ou leur robustesse », a-t-il déclaré. a commenté ailleurs le Pentagone.

En tout cas, dans la nuit du 10 au 11 novembre, les forces américaines placées sous l’autorité de l’US CENTCOM [commandement pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale] a mené de nouvelles frappes aériennes contre les infrastructures militaires des rebelles Houthis.

Les sites ciblés « abritaient diverses armes conventionnelles avancées utilisées par les Houthis soutenus par l’Iran pour cibler des navires militaires et civils ». […] naviguant dans les eaux internationales de la mer Rouge et du golfe d’Aden», a indiqué le 12 novembre le général Pat Ryder, porte-parole du Pentagone.

« Des moyens de l’US Air Force et de l’US Navy, notamment des avions de combat F-35C, ont été impliqués dans ces frappes, qui constituaient une réponse aux attaques des Houthis contre des navires commerciaux, américains et étrangers. coalition dans la mer Rouge, le détroit de Bab el-Mandeb et le golfe d’Aden. […] Nous continuerons de faire comprendre aux Houthis que leurs attaques illégales et irresponsables auront des conséquences », a-t-il ajouté.

Mais c’est la première fois que le Pentagone évoque la participation de chasseurs-bombardiers F-35C embarqués à des opérations de combat.

Les deux autres versions du F-35 ont déjà fait leur baptême du feu. En effet, en septembre 2018, les F-35B [à décollage court et à atterrissage vertical – STOVL] du Marine Fighter Attack Squadron 211 [VMFA 211] Les « Wake Island Avengers » ont mené, pour la première fois, des frappes aériennes depuis le navire d’assaut amphibie USS Essex. Les cibles visées se trouvaient dans la province afghane de Kandahar. Puis, en avril 2019, les F-35A de la 388th Fighter Wing de l’US Air Force ont fait de même, mais en Irak, contre des positions tenues par l’État islamique. [EI ou Daesh].

Ceci étant dit, et contrairement à ce qu’affirmait le général Ryder, les F-35C engagés dans les derniers raids contre les Houthis n’appartenaient pas à l’US Navy… mais à l’US Marine Corps. [USMC]plus précisément au VMFA 314 « Black Knights ». Cet escadron fait partie du groupe aérien à bord du porte-avions USS Abraham Lincoln, qui naviguait dans le golfe d’Aden au moment de l’incident.

Pour rappel, le groupe aéronaval constitué autour de l’USS Abraham Lincoln est sous la responsabilité de l’US CENTCOM depuis août dernier.

Il n’en reste pas moins que ces dernières frappes américaines n’ont en rien incité les Houthis à « lâcher le pied ».

Le 11 novembre, alors qu’ils naviguaient dans le détroit de Bab el-Mandeb, deux « destroyers » de l’US Navy, à savoir l’USS Stockdale et l’USS Spruance, ont été visés par au moins huit munitions télécommandées. [MTO]cinq missiles balistiques et trois missiles de croisière antinavires. Tous ont été « engagés et interceptés avec succès », a affirmé le Pentagone.
« Les navires n’ont pas été endommagés. Aucun membre du personnel n’a été blessé”, a-t-il déclaré.

On ne sait pas si des Mirage 2000-5 de l’escadrille 3/11 Corsica, basée à Djibouti, ont été sollicités pour assurer la protection de ces deux navires de l’US Navy lors de leur transit par le détroit de Bab el-Mandeb. En effet, ces appareils effectuent régulièrement des missions dites SUCAP. [Surface Close Air Protection]qui consistent à établir une zone protégée au-dessus des navires des pays alliés et partenaires.

Quoi qu’il en soit, il faut sans doute s’attendre à d’autres raids aériens contre les infrastructures militaires des Houthis… Selon un récent rapport du groupe d’experts des Nations Unies sur le Yémen, ces derniers bénéficient d’un soutien « sans précédent » de l’Iran et des groupes armés qui lui sont affiliés. , comme le Hezbollah libanais.

« Le mouvement Houthi est passé d’un groupe armé local aux capacités limitées à une organisation militaire puissante, qui a étendu ses capacités opérationnelles bien au-delà des territoires qu’il contrôle », indique ce rapport qui couvre une période allant de septembre 2023 à fin 2023. Juillet 2024. « L’ampleur, la nature et le volume des transferts par des sources extérieures de divers équipements et technologies militaires vers les Houthis, y compris le soutien financier et la formation des combattants, sont sans précédent », poursuit-il.

Si le renforcement des capacités militaires des Houthis était rendu possible grâce à une aide iranienne importante, la Russie pourrait entrer dans le jeu, si elle ne l’a pas déjà fait. En effet, Moscou leur aurait communiqué des données de ciblage pour attaquer les navires naviguant en mer Rouge et s’apprêterait à leur fournir des missiles anti-navires Yakhont. [ou P-800 Oniks].

 
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