Après les attaques du président azéri contre Emmanuel Macron, Agnès Pannier-Runacher a annoncé qu’elle annulait son voyage à Bakou.
Elle fait marche arrière. La ministre française de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a annoncé ce mercredi lors d’une séance au Sénat qu’elle ne se rendrait pas à la COP29 qui a débuté lundi à Bakou, en Azerbaïdjan. Un retrait qui s’explique par les déclarations du président azéri à l’encontre d’Emmanuel Macron ce mercredi.
Agnès Pannier-Runacher a été chargée ce lundi de représenter la France lors de la conférence sur le climat à la place d’Emmanuel Macron. Ces derniers ayant renoncé à se rendre en personne en Azerbaïdjan sur fond de tensions diplomatiques entre Paris et Bakou. Notamment après la condamnation française de l’offensive militaire azerbaïdjanaise contre les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh, en septembre 2023.
Cependant, dans un discours prononcé ce mercredi, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev s’en est pris frontalement à la France, dénonçant l’histoire coloniale du pays et « délits » de « Le régime du président Macron » dans ses territoires d’outre-mer, dont la Nouvelle-Calédonie. Des déclarations qui ont provoqué l’ire de Paris. « Les attaques directes contre notre pays, ses institutions et ses territoires sont injustifiables »a dénoncé le ministre devant le Sénat lors de la séance de questions au gouvernement, accusant l’Azerbaïdjan d’exploiter « La lutte contre le changement climatique pour un agenda personnel indigne ». “Je n’irai pas à Bakou la semaine prochaine”dit-elle.
Le boycott par la France du sommet organisé par Bakou avait déjà été réclamé par de nombreuses personnalités politiques françaises de tous bords dans un article publié dans Le Figaro . C’est notamment le cas d’Anne Hidalgo (PS), Laurent Wauquiez (LR) et Yannick Jadot (écologistes). Les élus ont notamment réclamé « la libération immédiate et inconditionnelle des otages arméniens, le droit au retour en toute sécurité des 120 000 réfugiés du Haut-Karabakh (…) et le respect de l’intégrité territoriale de l’Arménie ».
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