C’est la mésaventure du jour et elle nous vient des Etats-Unis, où une mère de famille est confrontée à un problème de taille : les locataires de son logement Airbnb refusent de partir.
Farzana Rahman vit à Durham, en Caroline du Nord, aux États-Unis. Mère célibataire, elle loue un bien sur la plateforme Airbnb qui lui permet de financer les études universitaires de son fils. Le 25 octobre 2023, son logement est loué en longue durée, jusqu’au 24 mai.
Au lendemain de la date de départ annoncée, la gouvernante de Farzana Rahman, qui vient tout nettoyer avant une nouvelle période de location, constate que la maison est toujours occupée. Elle frappe. “Ils ont ouvert la porte et ont dit : ‘Non, nous n’avons pas bougésignale le propriétaire à WABC TV. Ma gouvernante m’a alors demandé si elle devait revenir le lendemain. Et ils ont dit non, ne revenez pas. »
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Informée immédiatement, Farzana Rahman s’est rendue à la location, accompagnée de policiers. A ces derniers, les occupants ont promis de repartir le lendemain matin. Après une nuit un peu agitée, elle y retourne, et les choses se compliquent un peu. Elle découvre en effet une pancarte sur la porte d’entrée avec ce message : « Nous quitterons la propriété lorsque vous aurez déposé les documents appropriés auprès du tribunal pour une expulsion, car nous sommes des résidents légaux de cette maison. »
Farzana Rahman a alors contacté la plateforme Airbnb pour obtenir un peu d’aide, d’autant que le prochain locataire s’impatientait. Cela ne sert à rien, dit-elle. Sur son centre d’aide en ligne, Airbnb indique aux propriétaires que de telles situations sont extrêmement rares, « mais si cela se produit, nous travaillerons avec vous pour tenter de résoudre le problème avec votre voyageur »et met en avant une assistance disponible 24h/24.
« Plus les locataires restent longtemps, plus ils ont de droits »
Surtout, la plateforme précise en préambule que “Dans la plupart des États et localités des États-Unis, les voyageurs qui séjournent dans une maison ou un appartement pendant un mois ou plus (le nombre exact de jours dépend de la juridiction) ont droit aux mêmes droits qu’un locataire”. A savoir qu’on ne peut pas le restituer sans recourir à un tribunal en cas de conflit. Ce que confirme l’avocate de Farzana Rahman, Maya Davis : « Lorsque les clients restent plus de 90 jours, ils sont généralement considérés comme un locataire restant. Plus ils restent longtemps, plus ils ont de droits. C’est pourquoi nous devons agir le plus rapidement possible si nous voulons les faire sortir. »
“Maintenant, ils refusent de partir jusqu’à ce qu’un ordre d’expulsion soit émis, Farzana Rahman, de son côté, se lamente. Je pense qu’ils essaient simplement de gagner du temps pour y rester gratuitement parce qu’ils n’ont pas payé. » Elle a porté plainte et engagé une procédure judiciaire. L’audience d’expulsion est prévue cette semaine. “Cela me fait perdre du temps, de l’énergie et me stresse”confie-t-elle.
