chacun a son propre observatoire

A quelques jours de l’élection présidentielle mauritanienne, la confiance est loin d’être au rendez-vous entre le gouvernement et l’opposition. La querelle entre pouvoir et opposition autour de l’Observatoire national d’observation des élections reflète parfaitement la suspicion que chaque parti nourrit à l’égard de l’autre.

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Juger “unilatéralA l’approche des autorités, l’opposition a annoncé son intention de créer son propre observatoire électoral, tout en affirmant rester ouverte à la concertation, en vue de trouver un consensus autour de la question.

Mohamed Fall Oumère, chargé de communication de l’ONSEL, rappelle que la création de l’institution «est le résultat d’un dialogue entre acteurs politiques, dans le but d’établir un cadre national indépendant de concertation, avec les organisations de la société civile nationales et étrangères, en matière d’observation des élections.« .

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Il renseigne sur la composition (Conseil national, Bureau exécutif dont les membres sont choisis parmi les organisations faîtières de la société civile et des personnalités ressources indépendantes) et les missions de l’ONSEL.

Dans le même temps, plusieurs candidats de l’opposition ont dénoncé «une approche unilatérale» en ce qui concerne la désignation des membres de l’ONSEL, malgré le consensus autour de l’idée de la création de l’institution.

Mohamed Mahmoud ould Tolba, président de Transparence Mauritanie, reste très sceptique, après la mise en place de la nouvelle institution, qui selon lui, grossit le rang des instances dont la neutralité ne lui semble pas garantie. Il cite le ministère de l’Intérieur ou encore la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par des personnalités connues du premier cercle.

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Une chose est sûre, cette brouille n’augure rien de bon pour des élections considérées comme les plus ouvertes depuis l’avènement de l’ère démocratique en Mauritanie.