Cet ancien policier et agent de la United States Border Patrol avait déjà été nommé directeur par intérim de l’ICE, de 2017 à 2021. Invité à prendre la parole lors de la Convention nationale républicaine en juillet, Tom Homan avait invité «les millions d’immigrés illégaux que Joe Biden a autorisés à entrer dans notre pays » a “Commencez à préparer [leurs] valises’ ».
Donald Trump a également nommé Elise Stefanik au poste d’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies. Cette élue à la Chambre des représentants s’est illustrée l’an dernier en menant la charge contre des présidents d’université jugés laxistes à la suite de manifestations ou de tracts antisémites sur leur campus. Les auditions auxquelles elle a participé ont conduit à des démissions.
« Border Tsar », participation au Projet 2025… : qui est Tom Homan, le nouveau chef de l’immigration nommé par Trump
La marque du « Projet 2025 »
Ces deux nominations confirment la volonté de Donald Trump d’imposer des personnalités intransigeantes, représentatives de la ligne dure républicaine. Selon la chaîne d’information CNN, Tom Homan aurait même participé au Projet 2025, coordonné par la Heritage Foundation, un groupe de réflexion ultra-conservateur fondé en 1973. Ce document de 922 pages propose un élargissement du pouvoir présidentiel, l’expulsion massive d’immigrés clandestins, la suppression du ministère de l’Éducation, des restrictions plus strictes sur l’avortement.
Jusqu’à la semaine dernière, Donald Trump affirmait ne pas connaître ou avoir lu ce document. Mais il a une vision étendue de son pouvoir. Le week-end dernier, les élus républicains en lice pour devenir chef du parti au Sénat se sont engagés à accepter des nominations au sein de l’administration, sans audience, après que le président leur a ordonné de le faire via les réseaux sociaux.
Les nominations aux postes de responsabilité dans l’administration et aux hauts fonctionnaires, y compris les juges fédéraux, sont en principe soumises à l’approbation des sénateurs, après auditions. Mais un article de la Constitution américaine permet au président de procéder à des nominations « provisoires » sans qu’elles soient approuvées par le Sénat lorsque celui-ci ne siège pas.
« Tout sénateur républicain visant à occuper la place convoitée de leader au Sénat américain doit accepter les nominations » en dehors des sessions parlementaires, Donald Trump a posté sur le réseau social X. Cette injonction laisse penser qu’il entend faire de l’exception la norme.
L’annonce samedi de la victoire de Donald Trump aux élections en Arizona, par 50,7% des voix, contre 47,7% à Kamala Harris, a encore cimenté sa victoire incontestable. Avec cet État occidental, il a remporté tous les swing states, ces États charnières décisifs pour l’élection présidentielle. Il est le premier candidat républicain à la présidentielle à y gagner depuis George W. Bush en 2004. Donald Trump a gagné 6 points de plus que Joe Biden en 2020. De quoi ajouter un peu plus à l’humiliation du président sortant et de son vice-président.