Une tendance à faire du vélo de nuit, qui a débuté en juin dernier avec quatre étudiants chinois parcourant 50 km pour goûter au guan tang bao, s’est étendue à 100 000 personnes supplémentaires vendredi, bloquant les routes de la ville de Kaifeng.
Ils sont surnommés la « Night Riding Army » (la horde de cyclistes noctambules en français). Ce vendredi, environ 100 000 étudiants ont parcouru de nuit et à vélo les 50 kilomètres qui séparent Zhengzhou de l’ancienne capitale impériale Kaifeng (province du Henan oriental, Chine).
Un événement qui a conduit au blocage des rues. La police chinoise a donc été contrainte de mettre en place des mesures de contrôle de la circulation afin de mettre fin à ce phénomène devenu viral sur les réseaux sociaux.
Kaifeng – qui cherche à attirer les touristes locaux – a rapidement atteint sa capacité, avec des hébergements, des restaurants et des espaces publics remplis. Les routes à six voies, l’autoroute de Zhengzhou et les rues de Kaifeng regorgeaient de cyclistes, ont annoncé les autorités locales.
Un message caché ?
Cette initiative est loin d’être récente. Cette dernière a débuté en juin 2024 lorsque quatre étudiants de l’université de Zhengzhou ont décidé de rouler plusieurs heures en vélo – qu’ils avaient loué – pour se rendre à Kaifeng, à la recherche des fameux guan tang bao, des petits pains à la vapeur fourrés à la soupe. La chronique de leur voyage est alors devenue virale sur les réseaux sociaux, lançant le hashtag « La jeunesse n’a pas de prix, profite-en dans le temps ».
Leur objectif ? Promouvez les voyages bon marché et dépensez le moins possible à une époque où les perspectives d’emploi sont rares et les salaires n’augmentent pas. Dans leur province, il est en effet possible de louer un vélo pour 1,95 dollars par mois (1,83 euros).
Face à la popularité de la tendance, les entreprises spécialisées dans la location de vélos comme Hellobike, DiDi Bike et Mobile ont annoncé dans un communiqué qu’à l’avenir, leurs vélos seraient verrouillés s’ils quittaient une zone donnée.
Cette mesure ne semble pas vouloir arrêter les étudiants. Samedi, certains d’entre eux qui avaient encore la possibilité de quitter leur université ont décidé de voyager à pied, a rapporté le Guardian. « J’ai suivi mon petit ami lors d’une balade nocturne jusqu’à Kaifeng, mais maintenant, la police ne laisse plus les gens se rendre à Kaifeng à vélo », a écrit une jeune femme sur les réseaux sociaux. « Il y a tellement de vélos garés au bord de la route que les étudiants ont commencé à marcher. C’est tellement bon d’être jeune, c’est ça la jeunesse ! a-t-elle ajouté.
