après un samedi fébrile, la mobilisation s’est terminée dans le calme

après un samedi fébrile, la mobilisation s’est terminée dans le calme
après un samedi fébrile, la mobilisation s’est terminée dans le calme
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Affrontements entre manifestants et policiers près de Puylaurens, dans le Tarn, le 8 juin 2024. ED JONES / AFP

L’intensité de la mobilisation contre l’A69 n’a pas duré la nuit et, après un samedi fébrile, le troisième grand rassemblement contre la future autoroute entre Toulouse et Castres (Tarn) s’est terminé sans suite. chaud, dimanche 9 juin. “Faire deux jours d’affilée à plein régime, c’est compliqué”, murmurait, dimanche midi, un participant à l’entrée du camp de base installé à Puylaurens, petite commune du Tarn située sur le tracé de l’autoroute contestée. Commencé à 18 heures, le démantèlement du camp devait s’achever lundi matin.

Lors du précédent rassemblement, en octobre, dans la commune voisine de Saïx, les affrontements de samedi entre manifestants et forces de l’ordre se sont longuement poursuivis dimanche : dans la nuit, une petite zone à défendre (ZAD) a été érigée, théâtre de nouveaux des affrontements jusqu’à son évacuation.

Rien de tel à Puylaurens dimanche, où, à midi, il ne restait plus que quelques centaines de personnes dans le camp, que la pluie avait transformé en un vaste champ de neige fondante. Les conditions météorologiques et la persistance d’un important dispositif de maintien de l’ordre – 1 600 policiers et gendarmes, comme la veille – ont eu raison d’une manifestation à vélo prévue en soutien à la vingtaine d’occupants d’une petite ZAD voisine.

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Ce troisième week-end de mobilisation a donné lieu à l’habituelle bataille des chiffres – 6 000 opposants rassemblés selon les organisateurs, 2 500 à 3 000, dont 1 600 allés manifester, selon la préfecture – mais tout le monde est d’accord pour constater qu’elle a été moins suivie que les deux précédentes, en avril 2023 (de 4 500 à 8 200 manifestants) puis en octobre (de 5 000 à 10 000).

L’interdiction « justifiée » pour le préfet

Orchestrée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et le préfet du Tarn, Michel Vilbois, l’interdiction de rassemblement avant même qu’une demande d’autorisation ait été déposée puis l’intense communication sur les risques de violences, les contrôles massifs et les saisies d’armes. avait un effet dissuasif. « Gouverner par la peur a toujours fonctionné »note Thomas Brail, fondateur du National Tree Surveillance Group (GNSA) et figure de la lutte.

Arthur Grimon, porte-parole des Soulèvements de la Terre, a exprimé son sentiment dimanche soir « très mitigé, à la fois satisfaits et insatisfaits » : « Nous sommes satisfaits des tables rondes qui ont eu lieu, satisfaits d’avoir pu monter le camp et que l’événement ait pu avoir lieu, alors que quelques heures auparavant nous pensions qu’il serait impossible de transporter les chapiteaux, le son , matériel, etc. Mais on s’est senti bâillonné suite à la tentative d’empêcher la manifestation, on a l’impression d’avoir été empêché de s’exprimer, c’est inquiétant dans un pays censé être démocratique. Par ailleurs, nous sommes mécontents de ne pas avoir pu atteindre l’objectif lors de la manifestation, point culminant du week-end, samedi. »

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