Analyser
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Déconnexion, idées abstraites, blitzkrieg… Dirigeants et stratèges, déçus, s’accusent mutuellement de la défaite écrasante de Kamala Harris face à Donald Trump à l’élection présidentielle américaine du 5 novembre.
“Regardez cette sinistre carte, a écrit Aaron Rupar sur son compte X jeudi matin. Nous nous sommes absolument fait botter le cul. L’internaute démocrate, commentateur forcené du site de gauche Public Notice, fait partie des dizaines de compagnons de souffrance qui ont procédé à une autopsie des espoirs du camp de Kamala Harris. Mais il avait commencé le soir des élections mardi, convenant peu après les premières estimations que « Si Trump gagne, l’ingérence russe dans les campagnes de Harris et de Biden sera mise en cause. C’est un jeu équitable. Mais il faut garder les yeux ouverts et admettre qu’une grande partie de l’Amérique aime ce que propose Trump : la transphobie, les expulsions massives d’immigrés. Il a fait campagne sur ces thèmes. Et nous y sommes.
Réaliste. Si les dernières cartes électorales confirment que le candidat démocrate a perdu les sept États pivots donnés lors des scrutins de cette année, le constat est encore plus grave. Sauf dans l’État de Washington, Trump a gagné du terrain partout depuis 2020, autant dans les États longtemps conquis dans la région.