François Hollande va diffuser un podcast radio, a appris franceinfo jeudi 7 novembre auprès de l’ancien président de la République. Le podcast s’appelle Un président devrait écouter ça. Le premier épisode, d’une durée d’environ 45 minutes, sera diffusé samedi. Il aura pour sujet les élections américaines, avec Amy K. Green, spécialiste des Etats-Unis, comme première invitée.
Le podcast est réalisé en partenariat avec la société de production Sonique. Il sera disponible sur les principales plateformes d’écoute en ligne, comme Spotify ou Deezer. Pour chaque épisode (l’objectif est d’en publier un par mois), un ou deux spécialistes échangeront avec François Hollande. “C’est moi qui pose des questions.”précise l’ancien chef de l’Etat à franceinfo. “Ce n’est pas moi qui réponds” ajoute-t-il sans s’interdire « intervenir parfois ». « Mon intérêt c’est d’avoir un peu d’humilité, de me dire que j’essaye moi-même de comprendre et que j’invite des personnes que j’ai eu la chance de pouvoir solliciter parce que je suis dans cette situation et que je mets à disposition. autres”.
Avec ce podcast, François Hollande souhaite réfléchir sur les grands enjeux, toucher une catégorie de personnes qui s’informent uniquement via le format podcast, un public qui n’écoute pas les médias traditionnels, « toucher un certain nombre de personnes qui ne viendraient pas forcément m’écouter lorsque je tiens des réunions, des conférences », explique l’ancien chef de l’Etat. François Hollande espère toucher un public jeune« parce que je sais que beaucoup me suivent et qu’ils sont toujours intéressés quand je vais dans des lycées ou des universités ».
En plus de permettre “un débat”, “une contradiction”pour que le « la démocratie peut infuser »le député de Corrèze espère aussi avoir, avec ce podcast“une expansion de l’audience de personnes qui, spontanément, n’écouteraient pas la politique.” Mais il n’est pas question de voir “un moyen de propagande” for 2027, assures François Hollande. “J’ai suffisamment d’occasions de m’exprimer dans tous les médias, j’ai écrit de nombreux livres”, énumère le député. « Je suis désormais à l’Assemblée nationale, je peux m’exprimer ou donner mon ressenti sur des sujets importants. Je n’ai pas besoin d’un vecteur supplémentaire.
Concernant le titre, qui fait référence au livre Un président ne devrait pas dire çapar les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, François Hollande se prête à l’autodérision, précisant tout de même que « le livre en lui-même n’était pas négatif, même s’il a été utilisé de manière négative ». Un titre « tombé dans le domaine public », croit le député corrézien qui pense au contraire que « oui, un président doit dire des choses ». «Je pense qu’il est important de transmettre, mais surtout d’écouter» continue-t-il. « Le reproche que l’on adresse le plus souvent aux dirigeants politiques et, plus généralement, à la politique, c’est qu’ils ignorent une partie de la réalité, qu’ils sont lointains, distants, hautains. Et là, Un président devrait écouter ça, c’est bon pour tout le monde. Nous devons écouter si nous voulons agir.