Sept militaires béninois ont perdu la vie, mardi 4 juin 2024, lors d’une attaque dans le parc national de la Pendjari, situé au nord du Bénin. Pris en embuscade vers 11 heures alors qu’ils patrouillaient à moto, les militaires ont été surpris par des assaillants cachés dans la brousse. Incapables de riposter, ils ont été abattus et leurs armes volées.
L’identité des assaillants reste inconnue. La ville de Tanguiéta est plongée dans le calme, pleurant ses héros tombés les armes à la main ce mercredi 5 juin. Les autorités locales ont confirmé l’attaque mais n’ont pas dévoilé les circonstances précises des décès.
Cette région frontalière du Burkina Faso est devenue ces dernières années un haut lieu des attaques jihadistes. Selon le gouvernement béninois, les militaires ont été tués par des hommes armés non identifiés. Les autorités imputent ces violences aux combattants jihadistes affiliés à l’État islamique (EI) et à Al-Qaïda, opérant depuis les pays voisins.
En mai, l’armée béninoise avait annoncé avoir éliminé huit jihadistes dans la même région. La frontière avec le Niger est également devenue préoccupante depuis le renversement du président nigérien Mohamed Bazoum par les militaires en juillet 2023.
Les autorités béninoises ont signalé une vingtaine d’incursions transfrontalières depuis 2021.
Pour contrer cette menace croissante, le Bénin a déployé près de 3 000 militaires en janvier 2022 dans le cadre de l’opération « Mirador », visant à sécuriser les frontières et à répondre aux attaques jihadistes de plus en plus fréquentes.
