Au moins cinq soldats de la FINUL ont été à nouveau blessés ce jeudi lors d’une frappe israélienne sur le sud du Liban. Un incident diplomatique a également ponctué la visite du chef de la diplomatie française lors d’un déplacement près de Jérusalem.
Après une nouvelle vague de frappes israéliennes sur le Liban mercredi, qui ont fait 52 morts et 161 blessés, le pays a été de nouveau visé ce jeudi. Plusieurs frappes aériennes majeures ont touché la banlieue sud de Beyrouth, dont une très proche du seul aéroport international du Liban. L’armée israélienne avait précédemment publié un avis d’évacuation du site, affirmant qu’il s’agissait d’installations du Hezbollah, sans donner plus de détails.
Des soldats de la FINUL blessés
Si ces attaques ne semblent pas avoir fait de victimes, une autre frappe israélienne a touché une voiture à un poste de contrôle militaire dans la ville portuaire de Sidon, dans le sud du pays, tuant trois personnes et en blessant sept autres, dont cinq soldats de la FINUL.
L’armée libanaise a déclaré que les blessés étaient des soldats libanais et des soldats de la paix malaisiens de l’ONU, mais aucune information n’a été disponible dans l’immédiat sur l’identité des personnes décédées.
Une troisième frappe de drone plus tôt dans la matinée a également touché une voiture sur une autoroute principale à l’extérieur de Beyrouth, tuant une femme, selon les médias locaux.
Selon le ministère libanais de la Santé, au cours de l’année écoulée, 2 230 hommes, 614 femmes et 192 enfants ont été tués dans des attaques israéliennes qui ont également provoqué un exode massif : 1,2 million de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer. dont plus de 400 000 enfants, selon l’agence des Nations Unies pour l’enfance.
Protection du patrimoine
Ce jeudi, une centaine de membres du Parlement libanais ont adressé un « message urgent » à l’UNESCO appelant à la protection du patrimoine du pays. L’annonce des législateurs intervient après que l’armée de l’air israélienne a récemment frappé des zones proches de sites archéologiques dans différentes régions du Liban, notamment la ville de Baalbek, au nord-est, et la ville portuaire de Tyr, au sud. sud. L’UNESCO a annoncé que cet appel serait débattu le 18 novembre.
Alors que Jean-Noël Barrot, le chef de la diplomatie française, est en Israël, un incident diplomatique s’est produit jeudi, opposant l’administration française aux autorités israéliennes. Selon Paris, des policiers israéliens sont entrés « armés » et « sans autorisation » dans le site religieux Eléona appartenant à la France. Pour Jean-Noël Barrot, il s’agit d’une « atteinte à l’intégrité d’un espace placé sous la responsabilité de la France » et « de nature à affaiblir les liens que j’étais pourtant parvenu à cultiver avec Israël ». “
Incident diplomatique
L’ambassadeur d’Israël à Paris sera convoqué « dans les prochains jours » pour évoquer cet incident, a annoncé le Quai d’Orsay.
Malgré cet incident, le chef de la diplomatie française avait estimé plus tôt que l’élection de Donald Trump pourrait permettre d’envisager « une solution diplomatique au conflit actuel. Parce que la force seule ne peut garantir la sécurité d’Israël.»
Lors d’une rencontre avec son homologue israélien Israel Katz, Jean-Noël Barrot a également déclaré que le président élu américain Donald Trump n’avait aucun « n’a jamais caché sa volonté de mettre fin aux guerres sans fin au Moyen-Orient » même si la question palestinienne ne disparaît pas, “quelle que soit l’administration américaine en place.”