Elle avait 27 ans et avait toute la vie devant elle. Sandra a perdu la vie en une fraction de seconde dans un accident de la route le 29 novembre 2023 peu avant 14 heures.
Arrêtée lors d’un incendie de chantier alors qu’elle conduisait sa Toyota Aygo en raison de travaux d’élagage, la jeune femme a été frappée avec une extrême violence par un conducteur roumain qui conduisait une camionnette Opel Movano.
Le chauffeur de la camionnette, Ionut Miron, 41 ans, avait quitté la Roumanie la veille au soir et a admis n’avoir pris que quelques pauses rapides pour faire le plein et boire du café. Plusieurs témoins ont évoqué sa « conduite dangereuse », ses dépassements imprudents et sa vitesse excessive avant le drame. “Aucune roue (de son véhicule) n’a touché le sol”, a décrit un homme témoin de l’accident. L’expertise de l’accident a conclu que le conducteur professionnel, qui avait déjà roulé près de 18 heures d’affilée sans réel repos, aurait percuté la citadine à 122 km/h. Elle a percuté un poids lourd stationné devant elle. Sandra n’avait aucune chance de s’en sortir.
“Sandra avait quitté Strasbourg, où elle avait grandi, parce qu’elle avait trouvé un travail à Troyes”, a confié Dominique, sa mère, à nos confrères d’Est Eclair, qui relaient le compte rendu de l’audience qui s’est tenue cette semaine.
Nous vivons un cauchemar éveillé. Il a écrasé notre fille bien-aimée dans sa voiture. Nous ne savons pas combien de temps elle a souffert
« Nous vivons un cauchemar éveillé. Il a écrasé notre fille bien-aimée dans sa voiture. Nous ne savons pas combien de temps elle a souffert. Elle a été arrêtée à un feu rouge, il n’a respecté aucune règle (…) J’espère qu’il ne fera plus d’autres victimes avec son attitude irresponsable et criminelle », témoigne avec humilité Éric, le père de Sandra.
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Placé en détention provisoire depuis les événements, Ionut Miron a toujours indiqué s’être endormi avant l’impact, une version incompatible avec les témoignages recueillis sur place et les constatations techniques. Le chauffeur affirmait ne pas avoir vu les panneaux annonçant les travaux et ne pas connaître les règles européennes en matière de repos obligatoire.
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