Donald Trump, symptôme des inquiétudes populaires. Éditorial

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élections américaines

Donald Trump, symptôme des inquiétudes populaires

L’élection de l’imprévisible Républicain montre que l’immigration, la cherté de la vie et la délinquance doivent être prises au sérieux par la classe politique.

Éditorial Publié aujourd’hui à 16h57

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Ce n’est pas la victoire de Donald Trump qui nous a surpris mercredi à l’aube, mais son ampleur. Cette fois, nous éviterons les recomptages et les protestations. Le milliardaire gagne à la fois les électeurs et le vote populaire. Une première pour lui.

Les erreurs des démocrates ont été nombreuses dans cette campagne, depuis les mensonges sur la santé de Biden jusqu’à l’incapacité de Kamala Harris à définir clairement sa ligne politique. Mais le pouvoir d’attraction de Trump, notamment auprès des classes populaires, reste impressionnant.

À quoi ressemblera sa deuxième présidence ? Avec l’imprévisible New-Yorkais, tout reste possible, y compris le pire. Son équipe sera aussi plus trumpiste qu’en 2016, le vice-président étant alors issu de l’aile traditionnelle des Républicains. Outre son colistier JD Vance, l’antisystème Robert Kennedy Jr. et l’anti-officiel Elon Musk devraient prochainement le soutenir.

Rien de rassurant

Pour quel résultat ? Une présidence plus autoritaire, une Amérique encore plus divisée et de nouveaux reculs sur le droit à l’avortement et l’environnement ? Des avancées sur le plan international, après un Joe Biden impuissant à arrêter les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient ?

Rien de bien rassurant ne se profile avec un tel personnage. Mais sa nette victoire montre à quel point la gauche américaine s’est fourvoyée en traitant avec mépris les thèmes centraux pour l’électorat : l’immigration massive, la cherté de la vie, la délinquance.

Une leçon pour le Parti démocrate, bien sûr. Mais aussi en Europe, où la classe politique se bouche trop souvent le nez lorsque ces thèmes sont abordés. Le vote des États-Unis le prouve : les préoccupations des citoyens ne sont ignorées qu’à leur détriment.

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Frédéric Julliard est rédacteur en chef de la Tribune de Genève. Il rejoint la Tribune en 2007. Il devient ensuite chef de la section locale, puis rédacteur en chef adjoint et responsable du numérique, avant d’être nommé rédacteur en chef en 2018. Plus d’informations @fjulliard

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